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19 novembre 2020 4 19 /11 /novembre /2020 18:50

Réponse de M. Joseph.

Voilà que le maire se lance d’une voix hésitante dans un plaidoyer pro domo parfois assez drôle, mais vraiment peu convaincant. La faiblesse des investissements ? Il ne regrette pas ce choix politique, car la situation financière était problématique.

Il reproche à l’opposition de ne pas avoir fait des commentaires à l’époque ! Comment l’aurait-elle pu, puisqu’elle vient d’être élue.

Il rappelle– donnant sans doute, et c’est une première, la somme exacte – que si 10 M€ ont été consacrés au Quai de Gaulle, 6 ou 7, il ne sait pas trop, l’auraient été à la voirie.

D’ailleurs, prétend-il, il a associé au Quai de Gaulle l’entretien et la rénovation d’une partie de nos quartiers. Dommage que les Bandolais ne s’en soient pas aperçus ! Et la CRC non plus, qui souligne que cette politique de grand projet s’est faite au détriment de la valorisation de l’espace urbain.

Monsieur Joseph ne voulait pas se disperser, c’eût été contraire à l’intérêt de la ville. Il ne voulait pas emprunter, parce que, quand on emprunte, il faut rembourser davantage. On reconnaît bien là notre expert financier ! D’ailleurs, il va renégocier les taux de la dette, opération qu’il refusait jusque-là et qui, subitement, deviendrait possible…

 Le meilleur est pour la fin : pas de plan d’investissement pluriannuel ? C’est qu’il n’avait pas le personnel compétant : le recrutement d’un ingénieur aurait fait exploser la masse salariale.

Et celui d’un chef de cabinet ?  

Pour résumer, nous avons eu pendant 6 ans un maire la tête dans le guidon, incapable d’appréhender un schéma directeur un peu complexe …les yeux fixés sur un seul projet, qui, espérait-il, lui assurerait sa réélection, pendant que la ville s’enfonçait.

Et voilà qu’il nous parle encore de vision… de projet phare … De quoi s’inquiéter pour l’avenir…

Intervention de M. Chorel sur l’urbanisme

 L’élu démarre en trombe : selon lui, Mme Henriot ne serait pas la mieux placée pour parler d’urbanisme. Pour sa part, il est surpris. Comment ? La municipalité n’aurait pas de vision ? D’ailleurs, vision des quartiers, il ne sait pas ce que c’est…On se disait bien…

Voilà qu’il se met à critiquer le programme de l’opposition, éloigné selon lui des réalités du terrain. Hors sujet !

Certes, la meilleure défense, c’est l’attaque, mais là, on s’éloigne du rapport de la CRC et de ses critiques formulées contre la politique menée pendant tout un mandat.

Les emplacements réservés existent, dit-il. Oui, mais inutilisés pendant la mandature.

L’élu nous livre sa vision de la mixité sociale : c’est de mettre les logements sociaux au sein des quartiers, donc dans des immeubles qui remplacent les villas. Voilà qui va ravir les habitants ! Qui, pour expliquer à M.Chorel que lorsqu’on construit un immeuble de 20 logements dont 4 de logements sociaux, les 16 autres vont augmenter l’obligation de la commune d’en construire encore 4 ?

Puis, l’adjoint à l’urbanisme justifie l’absence de Plan Pluriannuel d’Investissement, absence vivement critiquée par la CRC et soulignée à plusieurs reprises par Marc Bayle.

« Effectivement, nous n’avons pas identifié le besoin d’avoir un PPI », reconnaît l’adjoint. Inutile un PPI ? Alors qu’il donne une vision prospective avec des objectifs bien identifiés pour répondre aux besoins des administrés ? Alors qu’il permet une meilleure planification technique, en améliorant la cohérence de l’action publique, mais aussi la visibilité financière ? 

Prenons acte que le court terme et la gestion au jour le jour ont eu la préférence de  M. Chorel et de l’équipe municipale!

C’est justement ce que la CRC a dénoncé dans son rapport : des montants d’investissement qui faisaient du yoyo, avec un taux de réalisation très faible par rapport aux prévisions, dont la sincérité est mise en doute. Elle constate, page 14, « la médiocrité du pilotage budgétaire ». En clair, cela signifie qu’on a établi des budgets prévisionnels trompeurs, ce que nous avons dénoncé à maintes reprises.

Notre adjoint termine en fanfare : « Nous avons enfin recruté un ingénieur véritable, et un 2ème bientôt… » Celui qu’on avait étant donc un faux ? On se souvient que le recrutement d’un ingénieur en 2019 avait été cassé par le préfet, parce que le poste proposé était un CDD.

Du danger de méconnaître les lois…

De plus, pas de directeur de l’urbanisme depuis 2015, s’étonne la chambre : il n’a pas été remplacé, encore par mesure d’économie.

La CRC constate d’ailleurs que le déficit de la commune en fonctionnaire de catégorie A s’est accru.

Donc, l’élu confirme les propos de M. Joseph : depuis des années, la commune ne possède pas des moyens humains capables de piloter son fonctionnement. …

Quel aveu ! Que dire d’un maire qui engage une opération de travaux publics si importante, et qui, par souci d’économie, alors que les budgets sont largement excédentaires, ne recrute pas les fonctionnaires adéquats ?

Marc Bayle intervient très vivement : il ne veut pas laisser passer les insinuations particulièrement choquantes de M. Chorel à l’encontre de Martine Henriot, «  mal placée  »? Il conseille à l’élu de contenir son agressivité et d’adopter au conseil une tenue républicaine.  « On se calme, et si quelque chose ne va pas, engagez une action en justice. »

Il ne veut pas revenir sur la campagne et ses dérives à l’encontre de l’opposition, rappelant  au passage, qu’il n’y a pas eu de débat contradictoire.

« Avançons », demande le Maire, peu désireux de s’attarder sur le sujet, puisque c’est lui qui l’a refusé, ce débat !

                             Intervention du Maire sur le port de plaisance

M. Joseph reporte à la délibération suivante –le rapport sur la SOGEBA–, les critiques soulevées sur l’absence de contrôle communal, faute d’éléments exploitables… Mais, assure-t-il, la situation a évolué depuis. Ce sera la ligne de défense adoptée, et que l’on retrouve dans le sous-titre de Var matin : « Les recommandations de la CRC sont sans objet ou en passe de l’être », sous prétexte que tout aurait changé depuis 2017 !

On ne saurait mieux se moquer du monde : c’est sur la période 2013-2017 que la CRC a analysé la gestion du port. Et M. Joseph, sans être responsable de ce qui s’est passé auparavant, a eu la main de 2014 à nos jours. Qu’il assume ses responsabilités, pour une fois. L’instabilité politique des 2 1ères années de son mandat (qu’il a lui-même provoquée) ne saurait être une excuse à l’inertie.

Il a choisi une semi-régie, plus souple, dit-il, sous un faux prétexte : la chambre indique sans ambigüité que l’aménagement et l’exploitation de la maison des vins étaient compatibles avec les anciens statuts.

Le maire aborde la question de la dangerosité des pannes, celle de la panne A, signalée depuis…2006. Le fait qu’elle ne se soit pas effondrée jusqu’en 2018 ne saurait dédouaner la municipalité de son inertie et partant, de sa responsabilité. Et M. Joseph ne peut prétendre qu’il n’avait pas la main sur le fonctionnement de la SOGEBA (sic) sous prétexte qu’il n’en était pas le président.

M. Leclercq, interpellé, rappelle les points noirs dans la gestion du port...

Réponse du maire à encadrer « le fait de répéter 2 fois la même chose ne donne pas plus de crédit à la  véracité des propos » Sauf qu’il s’agit de citations du rapport.

M. Rocheteau enchaîne, feignant de ne pas comprendre le problème de l’entre soi soulevé par l’opposition ; il réfute aussi certaines conclusions de la CRC. Pourquoi les travaux d’infrastructures ne sont-ils pas provisionnés ? « Ҫa ne se fait pas sur 3 ans, mais sur des dizaines d’années. C’est un vrai sujet ! » Donc, on attend le déluge, ou plutôt la submersion ?

Quelle analyse ! M. Joseph a bien choisi son directeur.

L’ « entre soi », comme mode de fonctionnement

Pour terminer en beauté, on revient sur le refus d’attribuer un siège à l’opposition au CA de la SOGEBA : eh bien, « ce n’est pas un refus » !

Simplement, «  ce n’est pas souhaitable » !

Certes, aucune obligation, mais encore une promesse de campagne mensongère. Quant au prétexte invoqué, – un conflit d’intérêt qui pourrait concerner 2 personnes – il ne tient pas la route, vu qu'il y a 7 élus dans l’opposition .

A ce titre, le CA ne devrait compter aucun propriétaire de bateau, puisqu'il serait le locataire de la société… Or, il y en a toujours eu, y compris parmi les élus nommés par M. Joseph. 

De plus, On ne saurait comparer un siège concédé à l'opposition au CA de l’office du tourisme, à  un siège au CA de la SOGEBA. Les enjeux sont différents, qu’il s’agisse des finances, de l’importance stratégique du port de plaisance pour Bandol.

En fait, M. Joseph n’en est pas à son coup d’essai : à peine élu en 2014, il avait rompu l’accord qui le liait à ses colistiers en refusant obstinément de nommer comme vice-président une personne issue de la liste de Mme Quilici. Il imposa son propre candidat, pour s’approprier la majorité au sein du conseil de la SOGEBA.

Ce fut le début de la fin.

Pour la petite histoire, le maire se séparait de cette personne 2 ans plus tard…

 

 

 

 

 

 

 

 

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