Après une interruption assez longue, quasiment 2 mois sans conseil, et les élections présidentielle et législative, nous retrouvons Bandol et ses joies municipales.
Les points forts du conseil :
- Présentation des comptes administratifs de l’année : ce sont 20 délibérations budgétaires qui ont été soumises au vote.
On entendra d’abord la majorité, puis l’analyse de l’opposition, portée par Marc Bayle qui tempère l’optimisme affiché.
- Suivront une nouvelle tarification des parkings et l’octroi de 2 subventions.
- Mais une délibération a également été votée par la majorité, concernant la situation d’un agent municipal et qui ne peut manquer d’interpeller, tant elle est glaçante et lourde de conséquence sur le plan humain.
Bis répétita : on commence par le compte de gestion de la ville, détaillé d’une façon mesurée par une personne représentant les finances publiques,
Or, cette situation ne se voit qu’à Bandol, où M. Joseph invite systématiquement ces agents de l’Etat, dans l’espoir d’utiliser dans ses tracts électoraux, comme en 2020, quelque compliment sur sa gestion…
Puis c’est au tour de la directrice des finances de la commune de présenter le compte administratif
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de la ville, (CA), en commentant un énième diaporama, avec 16 tableaux et graphiques lesquels, en plus de ne pas présenter les mêmes chiffres, remontent au déluge…2014 et parfois 2013 (!), alors que seuls 4 beaux camemberts sont exclusivement consacrés à …2021.
Aucun intérêt comptable à ces rappels rétroactifs, si ce n’est de démontrer à ses troupes fraîches le génie gestionnaire de M. Le Maire. Et foin de l'article 107 de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 qui demande une présentation « brève et synthétique » de ce CA !
Mais pourquoi ne pas se contenter des chiffres 2021 ?
a) section de fonctionnement :
On nous annonce une maîtrise des dépenses ;
recettes :22 200 388€ – dépenses :19 447 627€ : Résultats :2 791 127€
* Les charges de personnel : malgré une réduction drastique des agents titulaires en 9 ans (de 254 à 204) elles demeurent élevées…il est vrai qu’il y a aussi 30 non titulaires.
*Les impôts : augmentation des droits de mutation : + 600 000€
Quant aux impôts locaux (TH pour ceux qui la paient encore et taxes foncières), on n’en parle pas ! Mais ils ont bien augmenté, suite à la revalorisation des bases de 3.4%...
pour atteindre depuis 2014 +14,3% : une paille !
b )section d’investissement :
*recettes : 5 588 081€ (dont 2.2M€ d’emprunt pour, entre autre, payer l’achat de la Maison des vins, qu’on a facturée aux Bandolais, rappelons-le, 1M€ de plus que l’estimation de la chambre des comptes, et 0,5M de plus que l’évaluation des domaines, en faveur de la SOGEBA.
* dépenses :4 869 957€, dont: - 3,9M€ pour des études (celles des projets phares ?)
- 1M€ d’investissement hors Quai de Gaulle
- 1,233M€ pour travaux de voirie : disproportion éloquente.
Une politique récurrente :
Si les banques seront ravies (sic) de la capacité d‘endettement de la ville, pas sûr que les Bandolais partagent cette euphorie…Il est clair que depuis 2014 notre ville est soumise à l’austérité, du moins, celle des quartiers car les excédents sont systématiquement mis de côté pour aller gonfler un fond de roulement qui atteint…8M€ ( !) et sera consacré à quelques projets sans grand intérêt pour eux.
Mais M. Joseph est satisfait de sa bonne gestion qu’il veut poursuivre « dans cette voie d’assainissement de finances ! »
Quel aveu ! Voilà 9 ans qu’il s’y essaie, et il n’y est pas encore arrivé ? A sa place, on s‘inquièterait…
Et l’on arrive à cette partie qui n’obéit pas à la règlementation et donc hors sujet !
Mme Bouron, comme tous les ans, va aborder les titres de gloire de la commune.Ah, les animations ! Quel succès avec 8000 personnes sur le parvis ( ?) ; le Père Noël, les bulles, le labyrinthe spatial … rien ne nous sera épargné, sauf la somme fabuleuse consacrée à ces animations en 2021… 299 638€ !
Et n’oublions pas la culture : la salle Ravaisou a augmenté sa fréquentation : exact, on y a vu 4 personnes la semaine dernière…
On passe enfin au débat, et Marc Bayle annonce qu’il fera 4 observations
- La première sera politique :
Il souligne une référence obsessionnelle à l’année 2014, ce choix étant manifestement politique, (début du l’accession à la mairie de M. Joseph) mais sans aucun intérêt comptable : la rétrospective se limitant à 3ans pour les investissements, et à un an pour le fonctionnement.
- La seconde budgétaire:
Elle concerne les ratios : ils servent à comparer Bandol avec la moyenne nationale des communes de la strate ( à savoir les communes touristiques de 10 000 à 20 000 habitants)
*Le ratio d’endettement est satisfaisant.
Mais 2 autres ratios sont plus inquiétants :
*le produit des impositions directes reste élevé à Bandol :734€/habitant contre 670 €/h pour la moyenne de la strate.
* enfin, comme pour la plupart des années écoulées, les dépenses d’équipement brut sont inférieures à Bandol : 261€/habitant contre une moyenne de 298 € /h. idem pour ces dépenses par rapport aux recettes réelles de fonctionnement :18,15% à Bandol, contre une moyenne de 24,5%.
Nous savons pourquoi : années après années M. Joseph a préféré grossir son bas de laine, au détriment de l’entretien de la commune, et il continue...
- Passons sur la 3ème , purement technique, concernant la mesure de l’impact de la crise sanitaire sur les charges de personnel et sur le CCAS
- La 4ème relève de la prospective, avec de possibles changements inquiétants :
*Une inflation de 4 à 5%
*L’augmentation de la valeur du point d’indice pour les fonctionnaires
*le prélèvement de 10 MD € sur les collectivités locales
*les droits de mutation à titre onéreux peuvent se montrer beaucoup moins favorables.
Le maire va répondre, mais Mme Pinet intervient : « des travaux sont engagés sur la commune, qu’en est-il du diagnostic ? » L’élue a aussi remarqué de tranchées qui risquent de fragiliser la chaussée. En a-t-on budgétisé la réfection ?
Mais ces travaux qui créent des désordres sur la voirie, reconnaît M. Chorel, ne sont pas de la compétence de la commune.
M. Joseph , répondant à Marc Bayle, souligne la qualité de leurs échanges lors de la commission des finances. Il tente de relativiser les ratios.
Quant aux moyens mis en œuvre contre le covid, M. Chorel rappelle que la commune avait procédé au nettoyage des sols pour éviter toute contamination.Effectivement, nous nous souvenons de ces produits déversés sur la place, avant que l’on comprenne que le virus ne s’attrapait pas en léchant chaussées et trottoirs…
Quand on en vient au budget du port, Philippe Leclercq évoque les 450 amodiataires et demande où l’on en est pour les garanties d’usage.
Réponse de M. Rocheteau plutôt floue :405 créées,340 vendues, mais aussi des désistements : attitude attentiste de la SOGEBA.
Puis le maire se retire et l’on passe au vote de toutes les délibérations budgétaires.
L’opposition vote contre
Qui veut noyer son chien…
La délibération N°23 est un chef d’œuvre de faux semblant.
Sous prétexte de recenser les emplois ouvrant droit à un logement de fonction, il s’agit d’en supprimer un sous des raisons fallacieuses, et d’en expulser l’occupant et sa famille.
Pour M. Coquin des caméras de vidéosurveillance ayant été installées, la présence du gardien du stade de tennis n’est plus nécessaire.
Sauf qu’il a tout faux ! Des caméras sont bien installées au club, mais l’agent est le gardien du parc de Capelan dont il assure l’entretien et la surveillance et n’a jamais été celui du club.
Surveillance inutile, alors que le parking installé dans ce parc boisé par M. Joseph –contre l’avis de la population – est ouvert jusqu’à 2h du matin, avec une seule caméra non déclarée ?
Mais il y a bien un gardien logé au Cannet. Oui, mais le Cannet est plus grand etc…
Quant à M. Joseph, il ose parler de décision dans l’intérêt d la ville ? C’est à la fois triste et grotesque, car ce logement de fonction ne coûte pas un sou à la commune et restera vide.
Et pourquoi au bout de 26 ans ? Et que dire des propositions de location, de délais accordés etc…
Bref, malgré l’intervention de l’opposition par la voix de Carine Pinet, qui souligne que cet agent fait depuis des années des demandes de logement social sans succès, et va se retrouver avec ses enfants dans un centre d’hébergement provisoire à Toulon, rien n’y fait.
Seule l’opposition rejette cette décision. La majorité suit son leader, comme un seul homme,
mais les Bandolais suivront cette affaire de près.
La délibération suivante (N°27) vise à augmenter les tarifs au ¼ d’heure des prix du stationnement l’été. Le but serait de pousser les automobilistes à libérer plus rapidement les places du parking central et de celui du 11 novembre pour permettre plus de rotation.
Philippe Leclercq souligne l’importance de cette augmentation, qui peut atteindre 70% et qui ne va pas toucher que les touristes.
On lui répond que les tarifs n’ont pas augmenté depuis 7 ans et qu’on multipliera les navettes
Il suggère l’instauration d’un tarif résident pour préserver les Bandolais. Cette proposition sera étudiée l’assure-t-on.
Les deux subventions aux associations (2000€ pour les pointus et 4000€ pour le COS de Bandol seront votées à l’unanimité