70 personnes tout au plus Salle Jules Verne vendredi 7 octobre, lors de la présentation du PADD ( Plan de Développement Durable), étape obligée dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme.
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Il faudrait pourtant que les Bandolais prennent conscience que ce nouveau PLU qui s’étalera sur 10 ans, va affecter de façon irrémédiable, au vu des informations données, le visage de notre ville et partant, notre vie de tous les jours.
Notons que ce PADD va faire l’objet d’un débat (sans vote) demain ce vendredi 21 lors du prochain conseil municipal.
Concertation…
Après un questionnaire sur internet (136 réponses), une première réunion le 11 mars, il s’agissait de la dernière réunion publique de concertation ( ?) censée associer la population à l’élaboration de ce nouveau plan d’urbanisme, étant entendu – on nous l’a bien précisé– que ce que l’on nous présente ( propose ?), c’est le choix des élus.
Avec de nouveau, comme intervenants, le cabinet Planet, l’adjoint à l’urbanisme, la directrice du service de l’urbanisme et celle du développement durable, ainsi que M. Joseph, tranquillement assis un peu à l’écart.
Après un rappel
- du calendrier : débat au conseil, enquête publique, suivie de l’arrêt du projet milieu 2023 et approbation en 2024.
- du cadre législatif dans lequel doit s’inscrire ce PADD (loi littoral, ScoT, loi SRU…)
le public a eu droit à deux heures de déclarations, assez vagues, et quelques réponses peu satisfaisantes à des questions posées, mais un discours souvent « hors sol » rempli de contradictions et d’affirmations hallucinantes au vu de la réalité urbaine d’aujourd’hui, après 8 ans de mandat de M. Joseph, et qui n’avait que de PADD que le titre.
Bref, on nous abreuve de notions alléchantes : préservation des espaces remarquables, des parcs publics – comme au Capelan sans doute? Coulée verte : la route de Marseille ! Valorisation des qualités environnementales et travail sur le qualitatif…c’était très beau, mais…
Le diable est dans les détails …
Quand il s’est agi de la ville et de son urbanisation, ce fut un tout autre discours. M. Joseph a de l’ambition pour Bandol ! Va-t-on enfin s’occuper des quartiers ? Eh bien non : il veut dynamiser la ville sur le plan démographique, précise-t-il.
Il prévoit donc la construction de 70 logements/an pendant 10 ans avec une offre diversifiée : pour les jeunes Bandolais et leur famille des T4, T5, alors que les seniors n’ont besoin que de petits appartements ! Des T1 ?
Donc 700 logements–l’équivalent de 15 « Ogic »– dont 40% de logements sociaux pour les primo-accédants, soit 280. Au bas mot, un accroissement de la population de 1500 à plus de 2 000 habitants, soit plus de20 % d’augmentation par rapport à la population actuelle, sans pour cela réduire notre carence en logements sociaux.
Quid des conséquences à prévoir en termes de services et d’équipements publics, création d’emplois, offre médicale, circulation etc… ? Tout baigne nous assure-t-on !
Il s’agit, pour notre édile de rendre notre belle cité attractive toute l’année, soit 12 mois d’août en quelque sorte…Voilà qui en réjouira plus d’un !
Haro sur le logement individuel !
Entre la reconquête agricole, les espaces naturels boisés qui nous restent, notre
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commune, de faible superficie, est soumise à des lois qui interdisent désormais toute extension de l’urbanisation. Où édifier ces 700 logements supplémentaires prévus ? Qu’on cible quelques espaces qui se prêtent à ces opérations, de par leur taille et leur situation, pourquoi pas !
Mais, hélas, nos édiles n’ont pas l’intention d’en rester là et programment une urbanisation galopante. La surface ne pouvant s’étendre, on va augmenter la densification de l’existant et, partant, la surdensification de nos quartiers: on est à la recherche des « dents creuses », de la moindre surface où l’on pourra construire des immeubles, évidemment peu consommateurs d’espace, et ce d’autant moins qu’ils seront élevés : il est à craindre qu’on augmente fortement les hauteurs autorisées des constructions d’un trait de plume : c’est si facile !
A ce propos, contrairement à ce que sous-entend Var-Matin, le Scot n’as pas la possibilité d’interdire les constructions individuelles. Ces décisions relèvent du PLU et donc de la seule municipalité qui doit prendre ses responsabilités.
Plusieurs secteurs seraient « en cours de discussion » : près de l’école primaire, le bois Maurin et « autour du collège »…
De quoi être étonné : entre immeubles et villas, aucune parcelle de libre dans les environs de cet établissement…
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A moins qu’on envisage de construire au milieu de la cour ou bien sur le terrain de sport denos collégiens ???
Mais si les hauteurs des édifices sont relevées, les promoteurs interviendront : adieu villas, jardins, verdure et fleurs, alors qu’il faudrait végétaliser davantage la ville pour lutter contre le réchauffement climatique!
Et on nous parle « d’améliorer la qualité de vie » !
Nous aborderons dans un second temps les questions posées et les projets exposés par M. Joseph lors de cette réunion.