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21 décembre 2022 3 21 /12 /décembre /2022 23:01

Avant d’aborder  cet article, il serait bon pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu, de prendre connaissance, en quelques minutes, du précédent (2ème partie du conseil du 25 novembre)  qui éclaire la pièce de mauvais théâtre à laquelle nous avons assisté.

Le contexte :

 Rappelons, pour résumer,  que Philippe Leclercq avait protesté  contre l’augmentation brutale de 30% des tarifs portuaires, dans un contexte pénible –son intervention étant ponctuée de ricanement, cris divers etc.– En point d’orgue, l’élu avait posé la question : « Mais pourquoi tant de haine pour les plaisanciers ? ».

 Réaction immédiate dans les rangs de la majorité dont certaines personnes se sont déchaînées, le prenant violemment à partie : cris divers, huées et gestes agressifs  à son encontre, qui apparaissent  très clairement sur la vidéo (à partir de la  minute 44 ).

C’est alors que Philippe Leclercq, excédé, a parlé de de bassecour pour qualifier ce charivari inacceptable…

Réaction du maire ?  Un faible «  S’il vous plaît ! »

Une polémique qui tombe à pic, ou l’art de tordre la réalité

Car M. Joseph, à l’issue du précédent conseil, s’est empressé de publier sur son compte Facebook une diatribe ridicule, qualifiant de sexistes et de misogynes les propos tenus par l’élu d’opposition !– accusation dans l’air du temps, ça peut toujours servir – mais surprenante ! Lui qui assurera ensuite, à 3 ou 4 reprises  « Je n’ai pas entendu les propos. » Lesquels ? Ni les bruits ?… Quant aux gesticulations ? Il n’a rien vu non plus ? (Il est bien le seul !) Alors, pourquoi publier ce texte qui d’ailleurs n’a guère ému les foules, et sûrement pas les Bandolaises.

En fait, histoire de jeter de l’huile sur feu, il charge l’une des élues qui se prétend gravement insultée, de s’exprimer au nom de ses colistiers, au début du conseil suivant…   

Et voilà qu’on nous joue encore une fois le coup de l’agresseur  agressé,  devenu une pauvre victime, un classique depuis 2014…

Ecoutons Mme Bertoniri qui justifie son intervention et se permet d’interpeller ainsi M. Leclercq. « Se faire traiter de basse-cour ! Et pourquoi ? Parce que nous avons osé réagir à vos attaques répétées et à votre dénigrement du port de Bandol »

Hélas pour elle, cette dame s’enfonce !

Réagir en poussant des cris, des ricanements, en déclenchant des broncas comme nous l’avons vu et entendu ce jour-là parce que les propos de l’opposition ne lui plaisaient pas ? Où va-t-on ? Ce sont des méthodes dignes de pays où l’on fait taire les opposants, et surtout , totalement répréhensibles au sein d’un conseil municipal.  

Et de plus, oser s’en vanter, être fière de cette inconduite antidémocratique ? C’est très grave parce que révélateur de l’état d’esprit qui règne chez certains des élus qui se croient tout permis.

Passons sur l’emploi de termes grandiloquents « la honte, l’infamie, le déshonneur » dont on accable le soi-disant coupable dans une histoire montée de toute pièce!

La conseillère se déclare choquée, et prétend que Philippe Leclercq les aurait désignées, elle et ses voisines en prononçant ce mot.

Mais qui se dégonfle…

Il est bien imprudent d’affirmer de telles contrevérités quand il existe, en plus de témoins, une vidéo que nous vous invitons à regarder (repère 44, 45 et suivants) et qui montre que M. Leclercq n’a désigné personne en parlant de de bassecour (il avait ses mains posées sur sa table) et que ce sont ses accusatrices, lesquelles n’étaient pas placées côte à côte, qui criaient et gesticulaient violemment, tout en le pointant du doigt d’un geste agressif.

Quant à l’emploi du terme " bassecour ", qualifié de « sexiste » (Il faut le faire !), on conseillera à ces aimables personnes d’en vérifier le sens dans un dictionnaire, un vrai, le grand Robert, par exemple : c’est un mot qui désigne une cour de ferme où l’on élève de petits animaux : volaille, coqs, poules, des dindes, certes, mais aussi des dindons, des oies peut-être blanches, des canards, boiteux ou non, des lapins … donc, autant mâles que femelles. Quant à se prétendre rabaissées au rang de volatiles serviles ( !) certes, ça rime, mais quel cinéma …

De plus, encore une erreur fâcheuse, ce terme n’a jamais désigné « de personnes au bas de la hiérarchie » (sic) malgré ce que prétend Wikipédia, et n’est pas employé au figuré : il n’a donc pas de connotation péjorative. Pas plus qu’un bas-relief, ou une contrebasse

Loin de nous l’idée de stigmatiser l’ensemble des élus de la majorité, dont beaucoup ont une attitude correcte. Pour les autres, sans doute des néophytes, un stage de formation à l’écoute et au respect de l’autre et de la différence d’opinions serait le bienvenu, car ce n’est pas la première fois que  ces comportements inacceptables se produisent en conseil…

Les raisons :

Ne soyons pas naïfs : l’aspect politique n’est pas absent de ce remue-ménage.Et il n’est pas anodin que M. Leclercq en soit la victime. Il est clair qu’on veut le réduire au silence, car il connaît parfaitement les dossiers concernant le port et la SOGEBA et pousse les responsables dans leurs retranchements.

De plus, ce genre de polémique sans réel fondement a aussi pour but de détourner l’attention de problèmes plus importants, le futur PLU par exemple, avec la construction programmée de nombreuses tours dans notre ville…

Une carence inquiétante

Le rôle du maire, c’est de veiller au bon déroulement des séances.

Ce n’est pas la première fois que l’inertie de M. Joseph pose problème devant les manifestations bruyantes des élus de sa majorité, lors du précédent conseil, et plus encore dans celui-ci. Et là, il va aggraver son cas en tentant d'empêchert à son tour l’opposition de s’exprimer.

 Intervention de l’opposition

Marc Bayle intervient et va pointer du doigt des manquements essentiels dans la tenue de ce conseil :

D’abord en dénonçant les termes incongrus dont a été affublée toute analyse critique de opposition:

« On ne peut pas dire qu’une opposition qui s’exprime est toujours dans le dénigrement, même si ça ne fait pas plaisir à la majorité. Ou alors, autant se passer d’opposition ! Je rappelle, précise l’élu,  que c’est la garantie de la démocratie » Il ajoute que le ton un peu enflammé fait partie de la vie municipale…

Ensuite, en soulignant la carence et l’inertie du Maire.N’étant pas présent, lors de l’incident, il ne peut pas croire qu’il y ait eu dérapage «  sinon, souligne-t-il,  M. Le maire, au titre de ses pouvoirs de police de l’assemblée aurait réagi… » Ҫ’est là le problème…

Le conseil municipal est encadré par un règlement intérieur qui codifie et définit le rôle de chacun des acteurs. Le maire est responsable du bon déroulement des séances. A ce titre, il a ce qu’on appelle «  la police de l’assemblée » et il peut sanctionner tout dérapage d’un élu par des sanctions graduées : rappel à l’ordre, etc..

M. Joseph n’a rien vu, rien entendu ? Il est bien le seul ; ll est temps de consulter chez audition conseil !

Le maire sait très bien que sa réaction n’a pas été à la hauteur : aussi, il coupe la parole à l’élu d’opposition pour l’empêcher de poursuivre : il le fera quatre fois, en vain.

Exemple fâcheux que donne celui qui est chargé de faire respecter lois et règlements et s’en affranchit lui-même…

Dernier point que dénonce Marc Bayle, l’emploi d’un vocabulaire peu aimable « indignité, déshonneur… », Pensez-vous, interroge-t-il que cela fait partie aussi du débat municipal ? Moi, je ne le crois pas »

Philippe Leclercq dénonce une calomnie à son encontre et  refuse de s’excuser, rappelant le traitement subi par l’opposition : impossible de nous exprimer sans avoir sur nos paroles des bruits incessants. « Nous, nous vous écoutons, rappelle l’élu, sans jamais réagir comme vous le faîtes. Nous vous écoutons, vous nous écoutez, voilà ce qui serait normal.

Gérard Mino ne comprend pas : un tel débat n’a pas été organisé au conseil par le maire, quand l’opposition a été insultée. Eh oui, on voit là toute la différence : selon que vous serez…

On passe enfin à l’ordre du jour :

  • 2 ouvertures de crédit d’investissement 2023 : rien que de très classique en attendant le BP 2023
  • Demandes de subventions pour des travaux à différents organismes
  • avec la réalisation d’une voie verte en front de mer, Martine Henriot faisant remarquer qu’il s’agit surtout d’une voie bétonnée. Elle va coûter 1,2M€ à la commune, les subventions étant réduites…
  • amélioration thermique du groupe Octave Morel

Et,  pour terminer sur une note plus plaisante, mention spéciale pour la délibération N°8:, création d’îlots de fraîcheur en centre-ville.

Avec un triple objectif : Limiter les îlots de chaleur en centre-ville           

                                       Favoriser le développement de la biodiversité en centre-ville

                                      Désimperméabiliser les sols

Le tout étant censé réduire l’empreinte carbone, à laquelle M. Joseph ajoute un objectif de santé publique, expliquant qu’on espère ainsi réduire la mortalité lors de canicules…

15 arbres seront plantés rue Marçon, laquelle est toujours à l’ombre,

On aménagera aussi la rue Didier Daurat en rendant, comme celle du 8 mai, le stationnement payant et en y plantant 3 ou 4 lauriers roses rachitiques.

Le meilleur est à venir :nous apprenons avec stupeur que la plage de Bari se trouve au centre-ville, ainsi que le boulevard du Capelan !

L’espace qui entoure la première  a été bétonné, quant au boulevard, on vient d’y construire des jardinières sur la chaussée, transformant cette voie en gymkhana très dangereux et sans visibilité, au grand dam des habitants dont les protestations n’ont eu aucun effet.

Faut-il s’en étonner ? A la question posée « les comités de quartier ont-ils été consultés, réponse de M. Chorel : «  non, ils sont surtout un lien pour faire remonter… »

Ah bon ? Sauf qu’ils  sont classés et présentés sur le site de la mairie dans la rubrique : Démocratie participative ! tout est question de vocabulaire..

 

 

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commentaires

J
voeux du Maire annulé !!<br /> a voir la quasi totalité des maires des communes voisines et varoises formulant leurs voeux en public, la question a poser: notre maire fuit t-il le virus ou sa population ?
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J
ah ce boulevard du capelan "new look", cet été pour le retour des plages et l'afflux de circulation estivale on va<br /> pouvoir admirer l'agilité des automobilistes , et la souplesse des piétons !!!
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