L’adoption du budget prévisionnel a été suivie du vote des subventions attribuées à nos associations, que nous suivons de près depuis de nombreuses années.
Notre ville est riche d’un tissu associatif varié qui couvre un grand champ d’activités sportives, culturelles, artistiques…Elles sont essentielles à la vie de la cité, parce que, grâce aux activités qu’elles proposent à leurs adhérents, elles servent aussi à créer du lien, à rompre l’isolement dans une ville déshumanisée.
Il semblerait normal que le pouvoir politique soit attentif à leur développement, et pas seulement en paroles…
Les associations seraient gâtées, nous assure-ton !
Une baisse constante depuis 9 ans
Or, depuis que M. Joseph est maire, on assiste à une baisse très importante des subventions, couplée avec la disparition quasi-totale en 2015, 2016 des associations caritatives de la liste des subventionnées – Parents des enfants handicapés, La Croix Rouge, les pupilles de l’Etat, Phonambule – sous prétexte que leur objet n’étaient pas purement local…
On est passé de 589 800 € en 2014, année du 1er mandat de M. Joseph à 441000€ en 2019 !
Diminutions des subventions en 2020 et 2021, années Covid , car beaucoup d’associations avaient réduit leur activité.
2022 : fin de l’épidémie, mais pas des restrictions …on ne revient pas au niveau de 2019 : on reste à moins 100 000€ : 326 000€ : La municipalité a manifestement profité de la situation pour repartir sur des bases plus faibles, au détriment des associations.
C’est ainsi que pour 2023, il n’est prévu qu’une enveloppe de 345 200€
Faut-il s’en étonner ?
Baisse d’autant plus inacceptable que dans le même temps, l’opposition faisait remarquer, par la voix de Marc Bayle,que la ponction fiscale passait de 8, 996 M€ à 11,317M€ en 2022 et sans doute 12M€ cette année.
Encore plus inacceptable parce qu’il est prévu cette année un excédent de plus de 2M€ !
On oublie en haut lieu que l’argent des Bandolais doit servir d’abord à la population, plutôt qu’à édifier quelque verrue bétonnée que personne n’aura réclamée.
Le tableau qui suit est éloquent !
Quant aux baisses pour 2023, par rapport à 2019 ,sur 29 subventions accordées, 16 associations ont vu la leur baisser, 7 l’ont conservée à l’identique et et 6 ont bénéficié d’une hausse.
Il ne s’agit pas seulement de préserver nos associations, il faut leur permettre de se développer, et cesser de les considérer comme des entités budgétivores qui engraisseraient leurs comptes bancaires. –– On se souvient des commentaires peu amènes entendus lors de conseils et de l’incitation à rechercher ailleurs, oubliant que peu d’entre elles sont éligibles à des aides départementales, et encore moins régionales
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Une méconnaissance du fonctionnement et du rôle des associations
Elles ont parfaitement le droit de faire des excédents, à condition que ceux-ci soient réinvestis dans leur objet. Il serait temps également de comprendre que leurs comptes, au début de leur exercice ont fait le plein d’adhésions et qu’ils se vident en cours d’année …
Il est clair aussi, qu’en baissant leurs subventions, on les empêche de pratiquer des tarifs assez bas pour leurs adhérents, voire la gratuité.
On aura retenu l’annonce de la directrice financière : « On distribuera des compléments, si elles proposent des animations. ».Là se trouve un malentendu.
S’il est appréciable pour la commune d’avoir des associations qui la valorisent et contribuent à sa notoriété, et de les soutenir dans cette démarche, leur fonction première n’est pas de pallier les carences de la commune en matière d’animations.
C’est méconnaître un aspect crucial de leur rôle dans la cité qui est avant tout social.
Vous avez dit transparence ?
Marc Bayle fait porter ses questions sur la détermination des critères d’attribution des subventions : il souhaiterait que ceux-ci soient présentés au conseil municipal, ce qui est prôné par l’Etat et n’a jamais été fait, à notre connaissance. Autre question sur les avantages en nature : sont-ils comptabilisés, dans un souci de transparence de l’utilisation des fonds publics ?
Pas de réponse sur ces points précis, non plus.
Si l’on nous informe sur le processus d’examen des dossiers, force est de constater qu’on refuse d’associer l’opposition à la commission d’attribution. De qui s’étonner, de la part d’élus qui prônent le sérieux et l’équité de leur démarche…