C’est par un entrefilet d’une rare incohérence publié sur le site officiel de la ville que le maire a annoncé un « recadrage des missions des délégués de quartier », suite à un « audit organisé par la Chambre Régionale des Comptes »….
Quel audit ? Comment se fait-il qu’on n’en trouve aucune trace dans les publications récentes de la CRC présentées sur le site de cet organisme ? Il serait bon que le maire le publie en entier, avec les références, au lieu de quelques extraits, eux-mêmes tronqués. Chiche !
Les seules remarques de la Chambre à ce sujet remontent à …2006, et à propos de la gestion d'autres communes.
Quant aux soi disant observations, il est douteux qu’elles concernent précisément Bandol, qui n’a aucune obligation en la matière, c’est-à-dire aucune structure légale imposée*...
Ensuite on nous parle d’un diagnostic réalisé par le Centre de Gestion du Var, sur les services techniques et la police municipale. Mais quel rapport avec les comités de quartier, qui ne relèvent ni du technique, ni de la police et qui fonctionnent avec des bénévoles, et non des fonctionnaires territoriaux ? Aucun !
On demeure perplexe…
Ce « recadrage de leurs missions» ne serait-il pas tout simplement une tentative du maire, suite aux événements récents, de contrôler davantage les délégués en écartant ceux dont il n’est plus sûr ?
C’est une façon fort cavalière de traiter ces personnes qui se sont bénévolement engagées pour la ville.
* Seules les villes de plus de 80 000 habitants ont l’obligation, depuis la loi 2002-276 du 27/02/2002 relative à la démocratie de proximité, de créer les dit comités ou conseils de quartier. Leur création étant vivement encouragée dans les communes de 20 à 80 000 habitants et laissée facultative dans les autres plus petites.
Le législateur a estimé que dans ces dernières, le contact direct élus/habitants/services municipaux était plus facile à réaliser et pouvait se passer d’intermédiaires.