Pour gagner la salle du conseil, le public a eu la surprise d’être accueilli dans le hall de la maison Tholosan, par des policiers, aimables certes, mais bien armés pour certains !
Du jamais vu !
On a vite compris que ce déploiement de forces de l’ordre inhabituel avait été demandé par le maire, craignant sans doute des manifestations intempestives, suite à la mise à l’écart de Franck Bertoncini.…
De quoi être choqué : les Bandolais ne sont pas des délinquants, ni les opposants des voyous en puissance !
Quant à M. Joseph, sans masque (il est guéri ?) il s’était revêtu d’une tenue sombre, genre uniforme de gendarmerie. Tout à fait dans l’ambiance…
La salle était pleine, par rapport aux séances habituelles, avec une cinquantaine de personnes…
On passe aux délibérations : nous nous concentrerons sur les plus importantes…
- L’avenir financier de notre commune et des habitants, et le démontage, pièce par pièce par Philippe Leclercq des contrevérités que le maire nous assène depuis 10 ans.
- La privation de Franck Bertoncini de son poste d’adjoint : une réaction récurrente du maire
- Le gag de la soirée : la création d’une sorte de réserve (milice) sécuritaire avec à sa tête…M. Lerat.
Présentation du DOB 2025: Débat d’Orientation Budgétaire qui préfigure le budget 2025. Le nouveau directeur des finances (le maire s’est enfin résolu à en embaucher un0) présente les chiffres, oubliant de parler dans son micro, quant aux projections sur un écran lointain…il faut écarquiller les yeux pour apercevoir les graphiques et rubans divers.
Rituel immuable : l’état du monde, de l’Europe, celui de la France, la dette, les retraites etc… pour arriver enfin à notre commune depuis 2014, (date de l’accession à la mairie de M. Joseph). Mais soyons sereins : à Bandol, tout baigne ! Grâce à la fiscalité directe, c’est à dire les impôts locaux : en 2014 ils représentaient 62% du total des recettes de la commune pour atteindre 75% en 2024, grâce aux « budgets protecteurs » du maire, sans doute.
Au point que la DGF (dotation Globale de fonctionnement versée par l’état) disparaîtra dès 2027. Et pourquoi ? Parce qu’à Bandol le potentiel fiscal/habitant est supérieur de 85% au potentiel moyen/h en France ! Record dont on se serait passé…
Un avenir inquiétant : des projets démesurés pour 2025 et jusqu’à la prochaine mandature, semble-t-il, « projets de la majorité » qui n’a aucune légitimité pour les imposer aux Bandolais qui n’ont jamais été consultés.
- 5,5M€ pour le déplacement du stade malgré les graves problèmes qu’il engendre.
- 2,63M€ pour la réfection du toit d’Octave Morel qui se détériorait depuis 10 ans.
- 2,2 M€, Centre de santé au Pont d’Aran : que personne n’a jamais réclamé
- 1M€ pour le fameux parc « Deferrari », destiné à finir sous les eaux…
Sans oublier le financement d’autres grands travaux ( ?) qui seraient en gestation et pour lesquels on nous ruine depuis 5 ans en études diverses, accompagnés d’emprunts conséquents (16,4M€ en 2025 + 8M€ en 2026) et en faisant appel au fond de roulement qui atteint plus de 11 M€ et qu’on a mis soigneusement de côté, au lieu de les investir dans nos quartiers.
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Intervention de Philippe Leclercq
L’analyse de l’élu d’opposition va mettre à mal les informations financières rabâchées sans arrêt par M. Joseph, en dénonçant les contrevérités dont le maire a fait son fonds de commerce depuis son premier mandat.
Or celles-ci sont contredites par les éléments et les chiffres officiels fournis sur le site gouvernemental « les comptes des Communes » sur lesquels s’appuie l’élu, les seuls fiables, et que nous invitons chacun à consulter sur internet. Cf fiscalité, évolution de la dette…
M. Leclercq s’étonne d’abord d’un oubli fâcheux dans ce DOB, concernant les impôts payés par les résidences secondaires (57% des impôts) et les augmentations des taux qui leur sont infligées. Leur contribution : entre 2014 et 2013, + 17% et entre 2013 et 2023, + 50% . Voudrait-on l’escamoter ?
L’élu ajoute l’augmentation des parkings de 100% , avant de constater : « la fiscalité de Bandol se porte bien ».Puis il enchaîne sur l’exploit dont se vante depuis 10 ans le maire, et qu’il a réitéré avec aplomb lors de la cérémonie des vœux : grâce à lui, le désendettement de la commune serait passé de 57ans à 5 ans, voire à 1 an en un clin d’œil !
Ce qui relève de la sorcellerie, même pour un Mozart de la finance, ironise l’élu et dont on ne trouve aucune trace dans les comptes des communes. Un beau mensonge, donc, est-on forcé de constater…Philippe Leclercq souligne aussi l’augmentation de la pénalité SRU et rappelle que l’indemnité des élus de la majorité s’élève à 160 000€/an, l’opposition ne touchant rien.
Précision importante pour la suite du conseil.
L’élu ajoute : « votre DOB justifie la dette à venir et sa charge par le besoin de financer vos grands projets qui n’ont donné lieu à aucune consultation. »
Réponse de M. Joseph …
Les critiques de l’opposition ont fait mouche ! Le maire se montre incapable d’y répondre: Rien, aucun mot sur le désendettement miraculeux : terrain miné …
L’augmentation de nos impôts est due à celle des bases, dit-il ; c’est une découverte, voilà bien la 1ère fois que le maire en parle.M. Joseph poursuit en parlant de « travail considérable », dans son cabinet médical sans doute, avec 35h /semaine, comme il le proclame sans cesse.
Puis il revient sur son projet de centre de de santé, avec des médecins salariés par la ville, enterrant au passage la médecine de ville et le système libéral ! Cette bonne âme l’a placé près de la sortie de l’autoroute, en pensant à l’ensemble des autres communes, en difficulté prétend-il faussement.
Philippe Leclercq lui rétorque avec raison que ce n’est pas la solution : les médecins exerçant à l’hôpital sont des salariés …et on en manque aussi.
l’élu revient sur la hausse du taux de 8,3% appliqué depuis 2015 aux 2 taxes locales de Bandol. [Ajoutons qu’à partir de cette date, nos impôts ont fait un bon de 1,3M €]
M. Joseph répond qu’il n’y est pour rien : c’est la Chambre des Comptes qui aurait décidé cette hausse. Curieusement, jusqu’à ce jour, il en accusait le préfet. Il faudrait choisir ! Pour l’élu d’opposition, c’est une conséquence de la gestion du maire qui n’avait pas pris en compte l’excédent de son prédécesseur dans ses chiffres –Il revient sur le passage quasi magique du désendettement de 51 à 1 an. Aucune réponse de M. Joseph et pour cause…
Délibération N° 2 : Maintien ou non dans ses fonctions du 6ème adjoint au maire
La procédure concernant Franck Bertoncini a été respectée : D’abord retrait de délégation, sachant que le maire n’a pas à motiver sa décision. Ensuite, c’est au conseil municipal à se prononcer s’il conserve son poste d’adjoint ou pas. Il reste élu de toute façon.
Tout d’abord, M. Joseph fait part à tous de sa grande tristesse, sans doute la larme à l’œil…Peut-être aurait-il pu expliquer les raisons de sa décision, ce qui aurait évité des commentaires oiseux et des élucubrations hasardeuses… comme en 2015.
Puis Franck Bertoncini a pris la parole pour s’exprimer dignement, avec sincérité. Il a rappelé que c’était son second mandat, puisqu’il avait déjà été élu en 2014 au côté du maire. Quand il était en désaccord avec lui, il ne le lui cachait pas, son but étant de servir sa ville avant tout.Mais il a constaté depuis cette seconde mandature une mise à l’écart fréquente, lors des prises de décisions, ou des réunions, M. Chorel étant dans le même cas.
L’élu a évoqué avec pudeur sa grave maladie, qui ne l’a pas empêché de continuer à œuvrer pour Bandol et les Bandolais. Il les remercie de leur soutien, sous les applaudissements du public.
Résultat sans surprise du vote à bulletins secrets. : 1 voix contre, 9 abstentions (dont 6 venant de l’opposition) et les autres pour. Sans commentaire.
Nous avons apprécié la déclaration de Mme Mith, qui a expliqué son abstention concernant la destitution de M. Bertoncini, par le fait qu’on ne lui avait pas présenté de preuves tangibles des griefs portés à l’encontre du 6ème adjoint.
Le problème, ce n’est pas M. Bertoncini, c’est la façon dont le maire gère la commune et dans ce cas précis, son attitude vis-à-vis des élus, même ceux à qui il doit son succès électoral.
Lors de son élection en 2020, M . Joseph avait voulu remercier les personnes qui étaient encore à ses côtés depuis sa 1ère liste en 2014.
Il en restait 3…
Il n’y en a plus que 2 maintenant : une hécatombe !
Délibération N°3 : Élection de 2 nouveaux adjoints toujours à bulletin secret
Le maire a proposé, pour prendre la place de M. Coquin, qui a démissionné et celle de Franck Bertoncini M. Gauthier et M. Baud, qui seront adoubés par leurs pairs.
Enfin la délibération N°10 a retenu notre attention :« Création d’une réserve communale de sécurité civile »Une sorte de milice qui, en plus de la police, surveillerait nos quartiers !
De qui se moque-t-on ? Dans le prestigieux magazine préélectoral édité à nos frais « 2014-2024 » On nous vante p 27 les excellents résultats obtenu par nos policiers et le réseau de vidéo protection : « en 2023, la délinquance sur la voie publique et les cambriolages étaient en baisse de 20% »
« Pas besoin de qualification, ni de formation pour ces personnes« répond le maire à Philippe Leclercq qui s'en inquiétait...
Vous ne comprenez pas ? Le président délégué sera : M. Pierre Lerat ???
Mais si voyons !
Le candidat qui, lors de la dernière élection, a envoyé à Var-Matin un texte accusant faussement un concurrent d’avoir voulu l’acheter. Texte que M.le maire a repris et qu’il arbore encore 4 ans plus tard sur son compte Facebook. Oubli fâcheux : la justice a tranché en classant sans suite cette affaire peu reluisante..