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7 octobre 2023 6 07 /10 /octobre /2023 20:18

C’est ce que vont payer les Bandolais pendant des mois, depuis le début de la dernière phase de travaux de  la voie douce, prévue du 18 septembre au 30 avril. Et sans doute pendant des années si le maire concrétise ses projets « d’adaptation de Bandol à notre époque… » (sic)

Et plus durablement, avec une conception écologique très particulière, qui consiste à bétonner à outrance, pardon, « à harmoniser les revêtements » et à abattre arbres et arbustes sous les prétextes les plus divers.

Circulez... si vous le pouvez !

Ça n’a pas traîné : dès la mise en service du sens unique entrant de l’avenue de la Libération, embouteillages monstres le long du quai de Gaulle, dans les carrefours, voitures coincées dans les parkings et plus haut, engorgement sur la déviation : presque une heure depuis le rond-point du Casino pour rejoindre l’entrée de l’autoroute ou le bord de mer .

Pas besoin d’être grand clerc, pour s’attendre à de graves perturbations en période de trafic, notre ville n’ayant que 2 accès routiers : l’un au nord, et l’autre à l’est. Un comble  pour un projet censé diminuer l’impact de la voiture et la consommation de carburant !

Avec de fâcheuses conséquences pour les Bandolais dans leur vie quotidienne, leurs déplacements et leurs activités : nous pensons aux commerçants en particulier, car nombre de visiteurs renonceront à traverser la ville et à atteindre le centre et le quai de Gaulle  si le retour est si pénible…d’autant plus que, pour aggraver la confusion, le double sens serait rétabli de temps en temps, ou inversé à certaines heures.

Quant aux transports publics, ils ne seront pas épargnés : 3 arrêts Zou supprimés, sans compter l’impact sur les transports scolaires, perturbés eux aussi, reconnaît une responsable de l’urbanisme.

Des lendemains qui grincent 

Mais ça n’a pas inquiété M. Joseph, qui, tout sourire du haut de son petit nuage,  ne se soucie guère des tracas quotidiens de ses administrés, auxquels il conseille dans son dernier Ếdito (mag N°43) d’accepter ces contraintes pour atteindre son projet final : « l’intégration progressive des modes de déplacements doux dans une ville dont la topographie ne s’y prête pas d’emblée »

Traduction de ce jargon pseudo écologique mal digéré : cet épisode n’est qu’un début…                Que se passera-t-il quand cette municipalité intègrera des voies douces au forceps dans nos avenues, dans nos boulevards, dans nos rues ? Puisqu’il s’agit « d’un nouveau partage de l’espace public de circulation. » (sic) Voilà qui promet…

Cette réalisation est l’exemple parfait d’un projet onéreux,  inadéquat et mal conçu par rapport au but prétendument recherché.

Etait-il nécessaire de reconstruire, en béton bien sûr, une voie douce déjà existante  qu’il suffisait d’améliorer ? D’autant plus que cette nouvelle voie ne répond pas à sa fonction écologique invoquée :

remplacer, ou du moins, diminuer la circulation automobile sur l’avenue de la Libération.

Faute d’avoir décelé, dès sa conception, les contraintes de faisabilité en  largeur, on n’a pas hésité à déplacer vers le nord l’avenue de la Libération et son prolongement en  supprimant les trottoirs de certains édifices du côté nord, mettant en danger leurs habitants. 

Et tout ceci avec un coût de 3 M€ annoncés – estimation qui semble faible – et  qui auraient été mieux employés dans nos quartiers, à l’abandon depuis 10 ans.

Un projet écologique ? Haro sur les arbres…

« Renforcer la végétalisation »  proclame le dernier magazine municipal!

Et la réalité : « Trop de palmiers ! » s’était exclamé un élu avant la réalisation des travaux !  Voilà qui tombe bien : on va en abattre le quart,  soit une douzaine. «Ils seraient infectés, selon un diagnostic phytosanitaire ». Etonnant, car ces Washingtonias, très répandus, sont connus pour leur robustesse…

Il s’agira pour ce front de mer, de « créer un espace rendu à la nature » « un parc méditerranéen »  en quelque sorte, en privilégiant les espèces provençales : des albizzias (originaires d’Asie) et en plantant …des pins parasol, à la croissance très lente : ceux qui illustrent le magazine ont quelques dizaines d’années…

Mais on ne va pas s’arrêter là !

Lors de la réunion de présentation du vendredi 8 septembre, on a entendu avec stupeur un des intervenants en charge des travaux déplorer qu’ « on ne voie  pas la mer » depuis le square Bir Hakeim !   voici l'état actuel du square:

Qu’à cela ne tienne ! Nos têtes pensantes ont trouvé la solution : «  créer une ouverture visuelle » vers les flots. Et comment ? On prévoit un large parvis en béton pour admirer la voie et aussi de faire table rase en coupant lauriers et végétation basse, sans toucher aux pins. On obtiendra « un espace intime, dédié au repos contemplatif "

N'oublions pas que cet îlot de verdure a déjà largement été amputé pour céder la place à la gare routière. Mais on verra la mer!!!

Bien sûr, il faudra, nous apprend-on, déplacer une fois de plus les monuments commémoratifs : celui de l’appel du 18 juin, et la stèle de Bir Hakeim, ce qui relève d’un manque évident de respect pour ce que représentent ces deux mémoriaux.

Un bel exemple de « démocratie participative » avec « Un maire à l’écoute !

C’est ce qu’on nous serine à longueur de temps et qu’on voudrait nous faire croire au sujet de cette réalisation, et plus largement de la gestion municipale.

Or, non seulement ce projet n’a jamais été ni réclamé ni approuvé par les Bandolais, mais de plus, on n’a jamais tenu compte de leurs remarques, de leurs critiques, lorsqu’on les a laissés s’exprimer … après que la décision eut été prise et les travaux bien avancés.

Lors de la réunion de présentation du projet de cette voie douce du vendredi 8 septembre – 10 jours avant la 2ème phase des travaux, la 1ère étant terminée depuis des  mois– le maire a affirmé que ce projet figurait dans son programme électoral.Relisez-le …C’est faux ! 

Il y était question d’une piste cyclable de la plage du grand Vallat jusqu’à Rènecros ( 2,5 KM) Aucun rapport avec cette voie douce, totalement différente en dimension et fréquentation.

Il a ensuite prétendu qu’on avait fait évoluer le projet selon les vœux des usagers (sic): encore faux ! Le projet n’a guère bougé depuis les deux textes parus sur le site de la mairie. Le seul changement notable a concerné le sens de circulation, négocié houleusement avec les commerçants, les autres citoyens étant soigneusement tenus à l’écart.

Faut-il s’en étonner ?

PS: les textes en italique proviennent des magazines municipaux N°42 et43 ou de propos tenus lors de la réunion du vendredi 8 septembre

 

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commentaires

P
J'ai écrit une lettre ouverte au maire à propos d'écologie suite à une question posée il y a plusieurs semaines et restée sans réponse. <br /> https://wp.me/p4Seci-X0
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C
On aurait pu en profiter pour supprimer "La Réserve" qui, depuis sa transformation en cabinet médical, n'a plus rien d'un bâtiment historique. On aurait ainsi conserver les trottoirs devant "Le Grand Horizon" et offrir une vue mer sans obstacle pour cette voie douce.
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B
Voilà une solution bien radicale ! Rappelons que la Réserve était un restaurant et l'on ne voit pas que sa transformation lui ait fait perdre son caractère historique. Sans compter le prix du bâtiment, à ajouter aux autres millions...Nous vous suggérons de vous rendre à Bandol dans la salle d'attente d'un cabinet médical: vous comprendrez vite que l'intérêt général prime sur le désir d'une vue mer "sans obstacle" sur quelques mètres de cette voie.<br /> Mais nous avons dénoncé la disparition des trottoirs côté nord, qui porte atteinte à la sécurité des riverains.<br /> <br />
J
et pendant ce temps les plafonds des écoles tombent et les trottoirs du bld pierreplane ne sont plus qu'une succession de cratères
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J
c'est exact: ça fait des années que le seul trottoir de ce boulevard est dans un état lamentable. Il y a 2 mois, une amie s'est coincé le pied dans un de ces trous. résultat une chute et plusieurs fractures...