Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 avril 2024 1 29 /04 /avril /2024 18:56

Le stade Deferrari déplacé en zone inondable pour la bagatelle de 5,4M €, sans l’accord  des autorités compétentes?

Nous avons retrouvé dans nos papiers un flyer de 2011 signé de M. Joseph qui appelait les Bandolais «  à agir, pour arrêter une fuite en avant fatale pour Bandol. » L’heure était grave, manifestement !

Il y dénonçait en 2011 l’obstination inadmissible (sic) du maire d’alors, son prédécesseur, de vouloir déplacer le Casino de Bandol aux Grands Ponts  sur une zone inondable, malgré le refus d’une large majorité de la population– condamnant au passage ce déni de démocratie – et malgré l’avis négatif du préfet de l’époque, lequel soulignait qu’« un tel projet était de nature à porter atteinte à la sécurité des personnes » M. Joseph insistait, de plus, sur l’importance du puits de Bourgarel fournissant, précisait-il, 30% de l’eau de Bandol

13 ans plus tard, M. Joseph est devenu maire à son tour.

Un maire protecteur, attentif à l’opinion des Bandolais et respectueux des lois et de  notre environnement ?  Jugez-en…

 On aura vite compris qu’il s’agissait en l’occurrence d’une simple posture qu’il faut bien de qualifier de mensongère, et surtout destinée à tromper les électeurs, puisque, ayant tombé le masque, M. Joseph fait aujourd’hui exactement tout ce qu’il condamnait alors, mais en pire !

D’abord, il a décidé, sans daigner nous demander notre avis – ce projet ne figurait pas sur ses tracts électoraux – de déplacer le stade de foot actuel sur le terrain des Grands Ponts, c’est-à-dire à un endroit dangereux, car classé PPRI* et soumis à des aléas climatiques de plus en plus inquiétants,  pour y  envoyer jouer, a-t-il précisé, non seulement les joueurs de foot13 équipes , depuis les 4/5ans jusqu’aux vétérans– mais aussi tous les jeunes de Bandol : école primaire, collège, carré jeunes, centre aéré…excusez du peu !

Il nous semblait que le premier devoir d’un maire était d’assurer la sécurité des habitants de la ville, à fortiori celle des enfants, les plus fragiles, et de ne prendre aucun risque…

Plus grave, l’opposant Joseph rappelait au maire de l’époque l’obéissance  aux lois. Mais lui-même, que fait-il, une fois élu ? Il ne s’en embarrasse guère et ne songe qu’à les  contourner.

Les Bandolais en ont fait l’amère expérience, avec une bonne partie du parc du Capelan,  transformé en parking en contradiction avec le PLU, que le maire s’est empressé de modifier pour entrer dans les clous à postériori.

 

Plus récemment, en décembre2017, suite aux études hydrauliques effectuées par les services de l’État, le préfet ordonnait que cette zone, soumise au PPRI*, et classée R2 et R1 –le niveau le plus dangereux, concernant l’ancien terrain de foot–soit interdite à toute urbanisation. De plus il était précisé que cet arrêté immédiatement applicable prévalait sur tout document local (PLU etc…)

Qu’a fait M joseph ?  Il ne s’est pas démonté pour si peu. Lors de deux discrètes modifications du PLU, en contradiction avec l’arrêté préfectoral, il a en catimini transformé  la zone non urbanisable en zone AU1 ( à urbaniser) « dédiée aux activités ludiques et sportives », puis, un peu plus tard, il a encore procédé à un ajout  pour avoir les mains libres.

Il nous semblait qu’un maire devait montrer l’exemple du civisme quant au respect des lois.

Un maire écolo, vraiment ?

Autre point, le respect de l’environnement et de notre ressource en eau !

M. Joseph n’en a cure : pour lui, l’écologie n’est qu’un prétexte pour verdir le béton et justifier des travaux incongrus au détriment des besoins réels de nos quartiers

D’ailleurs qu’en est-il au passage, de l’objectif national de zéro artificialisation nette (ZAN), lui qui s’apprête à urbaniser une surface de18 444 m² .

Car, attention, on a vu grand :i l ne s’agit pas de construire un petit stade, mais un terrain de niveau 5 selon les règles de la FFF :

Jugez-en : une aire de jeu de 105 / 69m et un stade pouvant accueillir

*300 spectateurs ,  *des gradins couverts de132 à130m² de (195 sièges)   

* 2 Sanitaires pour le public, * 2 vestiaires , 2 douches et  2 sas essuyage pour les  équipes. Infirmerie etc.. sans oublier 50 places de parking.

Et le clou : une salle polyvalente de 200m² pouvant accueillir 250 personnes

Plus 45m² pour un office de réchauffement des plats (sic)

Et tout ça pour le prix de 5,4 M€ , soit 2 fois  celui du cinéma Caméra que le maire a refusé d’acheter, privant les Bandolais de leur salle, comme il a refusé la transformation suggérée du bâtiment en salle culturelle pour un prix 20 fois moindre, trop élevé pour les finances de la commune a-t-il dit !

M. Joseph décidant de passer outre aux avertissements de l’État, a préféré faire appel à un bureau d’études privé « généraliste » pour la construction, lequel a dû à son tour faire appel à …? On reste dans le vague, car les études concluant à la faisabilité du projet ainsi que le pré-diagnostic écologique ne sont pas annexées comme indiqué au document de 15 pages remis aux élus par le maire ! « Oubli » fâcheux qui empêche toute vérification ! De plus, l’interdiction d’urbanisation n’est pas évoquée, ni la date du PLU modifié par le maire…

Notons que sur les 15 pages de ce document, plus du 1/3 concernent le respect de la réglementation de la Fédération Française de Football …

Mais voilà, l’opposition n’est pas restée inactive. Devant les atermoiements du maire qui non seulement a osé demander une subvention, mais prétendait lors des derniers conseils qu’il avait les autorisations  nécessaires –il s’agissait, il a été obligé de le reconnaître– d’accord tacite et d’autorisations verbales, donc  sans valeurs, qu’il s’agisse de l’ARS de la Dréal ou de la DDTM– les élus de l’opposition sont allés solliciter l’avis de la Mission Régionale d’autorité environnementale qui prévaut.

Laquelle a soulevé trois risques naturels qui pesaient sur ce projet ; auxquels nulle réponse n’était apportée, pour ne pas parler de l’éloignement du centre-ville avec les problèmes récurrents d’accompagnement des enfants.     

Car selon l’avis de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale créée en 2016 pour prendre des décisions en toute indépendance par rapport aux autorités locales ce projet est soumis non plus à un seul, mais à plusieurs risques naturels.  

Le risque d’inondation d’abord, signalé depuis des lustres, puis réitéré par la MRAE et qui devient de plus en plus menaçant. L’évolution climatique  provoque maintenant des « épisodes méditerranéens », réguliers, semblables aux cévenols avec pluies torrentielles et gonflements subits des cours d’eau.

Et après l’eau,  vient s’ajouter un risque d’incendie, «  de moyen à fort  » toujours

selon la même analyse.

 Pas de problème : M. Chorel va s’en charger,  a-t-il affirmé, en « débroussaillant » la colline de Roumpinas. En coupant les pins ?

Sans oublier le risque de pollution, avec une qualité de l’air dégradée à moins de 150 m du péage de l’autoroute et de la route départementale 559. Mais le remède est tout trouvé : à défaut de retenir son souffle, il suffira de porter le masque.

Il est particulièrement choquant d’entendre un petit élu local affirmer en plein conseil municipal son intention de ne pas se soumettre à l’autorité de l’État et proclamer : «  ce projet se fera ».

Bandol, en France ou République bananière ?  

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

J
300 spectateurs, + 250 pour la salle "polyvalente".......60 places de parkings ?<br /> cherchez l'erreur , déjà que le parking de covoiturage + les stationnements entre ml rd point et le viaduc sont saturés
Répondre