On n’en a guère parlé. Et pour cause : c’était un non-événement, mais qui devrait donner à réfléchir.
La ville avait convié les Bandolais sur la place, le 31, un peu avant minuit, leur promettant des milliers de bulles pour fêter la nouvelle année.
Certes, l’affiche était alléchante, mais lorsqu’on cliquait sur l’image, on déchantait vite : La municipalité vous offrait… la place, avec ses illuminations maigrelettes, et en prime quelques gouttes de pluie. A vous d’apporter votre boisson !
Mais voilà, Place de la Liberté, ce soir du 31 décembre, au lieu de la foule attendue – dans un bel élan d’optimisme, on avait même mobilisé les pompiers, sans doute pour la canaliser – on dénombrait péniblement un petit groupe de 7 à 8 personnes, (dont 3 ou 4 élus en service commandé : c’est beau le dévouement à la chose publique !) et une bouteille…
Juste avant l’heure fatidique, on atteignait même la dizaine, avec l’arrivée du maire.
Bref, un beau fiasco que ce dernier s’est bien gardé d’immortaliser sur son compte facebook. Dommage : pour une fois, il avait vraiment « créé l’événement » : l’animation la plus boudée depuis des lustres à Bandol…
Peut-être pourrait-il demander quelques conseils à nos voisins?
Le lendemain 1er janvier, sur la place du village, des centaines de personnes se pressaient malgré le froid en attendant le coup d’envoi de la fête promise, dans une joyeuse ambiance : ce n’était pas à Bandol, c’était à La Cadière, où, avec le vin chaud, était offert un feu d’artifice musical éblouissant.
La convivialité, c’est aussi une affaire de cœur.
Ou tout au moins, de simple politesse !
Hier, pour l’ouverture des célébrations du tricentenaire, un manuscrit très précieux était présenté aux quelques dizaines de Bandolais qui s’étaient déplacés à la Médiathèque.
Ils auront eu la surprise d’entendre, à la fin de cette cérémonie, le maire déclarer, avant de quitter la salle, que ceux qui attendaient de boire et de manger attendraient longtemps…