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13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 20:43
Etre maire, c'est quoi, au juste...un exercice de style ?

Berthe aux grands pieds filait la laine ; certains filent à l’anglaise et d’autres le parfait amour, ou parfois un mauvais coton…

Dans son dernier édito, notre maire, lui, file l’anaphore ! (sic) Plus exactement, il craint d’être soupçonné de la filer…

Rassurons-le ! Il ne risque rien, car en stylistique, c’est la métaphore que l’on peut filer, mais pas l’anaphore.

Mais ne lui en voulons pas de cette confusion : métaphore… anaphore…n’est pas linguiste qui veut ! Mieux vaut cependant éviter, dans un simple édito, d’utiliser une expression, inappropriée de surcroît, qui pourrait bien le faire accuser de pédantisme, ou pire encore, de cuistrerie…

Que c’est dur d’être maire, si l’on en croit notre malheureux édile !

Certes, mais personne ne l'a obligé à se présenter.

Il s'étonne! Rendre des comptes ? N’est-ce pas normal, quand on est aux commandes ?

Normal aussi pour un maire d’expliquer, de justifier les décisions importantes qu'il prend seul – les arrêtés, en particulier – sous peine de les voir considérées comme purement arbitraires, surtout lorsqu’elles impactent gravement des personnes – Question d’éthique, dirons-nous…

En dehors de ce bel exercice de style, que sommes-nous en en droit d’attendre du maire ?

D’abord, qu’il n’abuse pas de son pouvoir et respecte ses engagements vis-à-vis de ses colistiers, et de ceux qui l’ont élu. On a vu ce qu’il en était à Bandol…

C’est aussi qu’il consacre l’essentiel de son temps à sa charge, au lieu de se reposer sur un substitut aux frais des contribuables, alors que dans le même temps, il impose à tous des économies drastiques.

Qu’il assume ses responsabilités, au lieu de se défausser sur les autres.

« Ce n’est pas moi, c’est l’autre » nous serine sans arrêt M. Joseph pour justifier son inertie – l’« autre » étant, au gré des circonstances, le prédécesseur, la première adjointe…

Et même le préfet, au sujet de la multiplication des panneaux publicitaires à l’entrée de Bandol…comme on l’a vu dans un article récemment publié sur le site de la ville.

Sauf que depuis avril 2015, la commune a la possibilité de mettre en place un Règlement Local de Publicité, qui permet au maire d’avoir la compétence de police de l’affichage – de quoi agir avec plus de rapidité et d’efficacité.

Voilà qui a échappé à M. Joseph.

Il serait temps de s’y atteler, avant que les abords de Bandol ne soient complétement pollués !

« L’exactitude, dit le proverbe, est la politesse des rois ».

Etre maire, c’est manifester un minimum de savoir vivre et de respect vis-vis des autres.

M. Joseph a pris la fâcheuse habitude d’arriver systématiquement avec 30 à 40 mn de retard aux vernissages et manifestations diverses.

Dernier exploit en date : dans le cadre du colloque " Katherine Mansfield ", organisé ce week-end, il a fait attendre une demi-heure les personnes invitées à la réception, parmi lesquelles l’ambassadeur de Nouvelle-Zélande et son épouse qui s’étaient déplacés chez nous pour l’occasion...

Il ne suffit pas de se réclamer de grands principes, encore faut-il les mettre en pratique.

En quoi, par exemple, le fait de n’avoir pas replanté deux platanes, aux abords de la fontaine, sur la place, pour les remplacer par des tables et des parasols relève-t-il de «l’intérêt général » ?

Qu’on nous explique ! Ne s’agirait-il pas plutôt, comme l’écrit le maire dans son édito, « (de) la satisfaction des demandes, voire des intérêts personnels »?

Que de mal se donne M. Joseph pour nous persuader que tout a changé depuis décembre ! Vous n’apercevez rien ? C’est que le travail accompli demeure souterrain. Patience !

Et pour en voir « les fruits qui vont éclore », métaphore osée et qui relève d’une certaine méconnaissance de la botanique, on risque d’attendre longtemps !

D’autant plus que les exemples donnés ne sont guère probants, plutôt inquiétants, même.

La réorganisation Des marchés ? Au vu du diagnostic et des solutions proposées, il est clair qu’on n’a pas bien cerné ce qui pose problème à Bandol et qui dépasse largement le cadre du marché journalier. Faut-il s’en étonner ? Le marché nocturne, présenté comme un nouveau mode de consommation ? On tombe dans l’absurde : on achète rarement ses carottes à minuit !

Quant au dialogue avec les acteurs économiques, il semblerait, au vu des réactions des commerçants concernés la semaine dernière, qu’il ne soit guère efficace, si tant est qu’il ait existé.

Les animations dont les échecs s’accumulent? On ne peut pas à la fois nous vanter les idées nouvelles des élus en la matière, et en faire porter la responsabilité au service municipal concerné.

Bref, on nous paie de mots, d’un bout à l’autre de ce journal : après le flûtiau de la place, voici le joueur de pipeau…

Car pour conclure, reprenant le titre de son édito, M. Joseph en appelle à la réflexion et à l’action collectives : « ensemble » !

Las, chassez le naturel…Deux pages plus loin, on peut lire cette belle envolée : « La maîtrise de l’urbanisme par le maire est un point clé : Lui, et Lui seul peut, de par sa connaissance du terrain ( !), de l’histoire de sa commune ( !)… prendre les décisions… »

Ensemble ou lui tout seul ?

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commentaires

C
Il fallait évidemment lire dans mon commentaire:"Quelle anaphore!", anaphore étant un nom féminin.<br /> Faute avouée ...
Répondre
B
Vous êtes pardonné !
D
Moi, Bandolais, apprécie cet article<br /> Moi, Bandolais, invite mes amis à le lire<br /> Moi, Bandolais, partage cet article sur Facebook<br /> Quel anaphore!
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