Le public avait rempli la salle, ayant été averti de la présence, parmi les sujets traités, de deux points susceptibles de provoquer des litiges. On remarquait d’ailleurs parmi l’assistance des élus sanariens, la mine réjouie, et des signataires de la fameuse motion largement diffusée sur le web.
Quelques élus absents et représentés, M. Palix et 3 élus de la majorité
Le conseil en bref :
20 délibérations à l’ordre du jour, toutes adoptées à l’unanimité, auxquelles le maire a proposé de rajouter une 21ème, concernant la motion. A retenir :
4 nouveaux élus sont nommés, et M. Delaud sera le suppléant du maire…
M. Garrido explique les raisons du refus d’une partie de la majorité. Le maire est obligé de s’incliner, mais il demande cependant à la 1ère adjointe de présenter au conseil communautaire cette motion, qui vient d’être refusée par le conseil municipal ! Or elle a déjà indiqué à Mme Cercio qu’elle la présenterait au bureau du conseil. M. Joseph est peu intervenu pour l’ensemble des délibérations – 3 petites phrases adressées à Mme Quilici, et la lecture de la lettre. Une constatation : cette motion, bien mise en scène, a opportunément détourné l’attention de ce qui est le plus grave pour notre ville : les problèmes de fonctionnement qui agitent la majorité. A qui cela profite-t-il ? |
Après lecture des décisions et des contentieux, le maire annonce qu’il demandera en fin de conseil qu’une 21ème délibération soit rajoutée.
M. Delaud fait remarquer qu’elle doit être acceptée en début de séance.
Il semblerait d’ailleurs, que selon les textes, aucune délibération ne puisse être traitée si elle n’a pas été inscrite à l’ordre du jour…
Peu importe, le maire s’en tient à ce qu’il a décidé : l’acceptation sera demandée à la fin.
Délibération N°1 :
La commune souhaite aménager l’avenue du 11 novembre. Il ne s’agit pas de la voirie, refaite récemment. Comme plusieurs immeubles seront en cession prochainement, la commune souhaite garder la maîtrise de l’aménagement urbain, en particulier afin de rattraper notre retard en ce qui concerne les logements sociaux.
C’est la raison pour laquelle la commune conclut une convention de partenariat avec le CAUE du Var (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement)
M. Delaud intervient pour vanter les réalisations de M. Palix en la matière : le plan triennal 2011-2013 aurait été respecté. Il nous parle d’une trentaine de logements construits. Par an ?
Le CAUE propose des consultations d’un architecte (Délibération N°2) qui se tiendront 2 demi-journées par mois, pour un coût de 5760 €, ce qui permettra à la commune d’économiser 5000 €, précise Jean-Pierre Rolland.
La délibération N°3, présentée par Laetitia Quilici, traite de la convention définissant les modalités de remboursement par la CCSSB des frais engagés par la commune pour le ramassage des ordures ménagères.
On se souvient qu’en début d’année, M. Palix avait réquisitionné les employés de la société Bronzo, alors en grève.
Cela permettra à la commune de récupérer 367 000 €.
M. Decroix présente la délibération N° 4 , qui remplace la N°45 du 26/06/2014, abrogée.
Elle fixe les modalités et les tarifs d’occupation des salles du Centre Culturel et la mise à disposition à titre gratuit– en attendant travaux de réhabilitation –.des locaux associatifs, rue du Puits du charron d’une façon détaillée (occupation ponctuelle et annuelle, en semaine ou le week-end, caution etc…).
M. Delaud saute sur l’occasion, et demande d’occuper le 1er octobre une salle pour le syndicat intercommunal, dont il est vice-président. Le maire la lui accorde.
Les délibérations suivantes (N°5 et 6) concernent les activités extrascolaires des écoles :
Tarifs d’occupation de la piscine de Sanary, enseignement de la voile pour 9 classes de l’école primaire et activités périscolaires (N°7) avec l’établissement d’une convention de bénévolat.
Puis sont votées les subventions aux associations : 32 000 € pour Vins de Bandol et 3500 € pour les associations d’anciens combattants et victimes de guerre.
Les délibérations 15 à 18 prévoient la mise à disposition de fonctionnaires municipaux :
– un fonctionnaire pour soulager le directeur de l’école dans ses tâches. Une question : nous sommes la seule commune du Var à le faire : est-ce à nous de remédier aux carences de l’éducation nationale, surtout avec le coût de la réforme des rythmes scolaires ?
– des animateurs pour la pose méridienne au collège Raimu
– un intervenant pour développer l’activité culturelle auprès des élèves de maternelle et de primaire
– une infirmière puéricultrice pour les maternelles et l’école primaire
Et l’on passe à la délibération N°20 : élection des délégués du conseil municipal à la SOGEBA
Election de 4 membres au conseil d’administration de la SOGEBA, suite à la démission de précédents délégués, (Mme Quilici, Mrs Decroix et Garrido ) et élection d’un délégué suppléant représentant la commune lors des assemblées générales, la maire étant le délégué titulaire.
Sont actuellement membres du conseil d’administration Mrs Cermolacce et Decherchi, et Mme Cercio. Il faut donc remplacer les démissionnaires.
Mme Quilici juge nécessaire de clarifier la situation.
Elle rappelle que l’union de sa liste avec celle de M. Joseph a été fondée sur des engagements réciproques, en particulier celui de respecter l’équilibre et la parité dans l’attribution des tâches, des délégations etc...
En ce qui concerne la SOGEBA, 3 personnes issues de la liste du maire et 3 autres de celle de Bandol Passion avaient été proposées pour le conseil d’administration.
Restaient 2 postes d’administrateurs à pourvoir : M. Joseph a proposé une personne qui avait travaillé sur le port, qu’elle a acceptée, et M. Decroix et elle-même en ont proposé une seconde, bien au courant des dossiers, qui, elle aussi, a eu l’agrément de M. Joseph.
Mais quelques jours avant l’assemblée générale qui devait nommer ces 2 administrateurs, le maire est revenu sur ses engagements : il a présenté deux personnes de son choix, en écartant une des personnes prévues.
(Rappel : le blocage de la situation, malgré de nombreuses tentatives pour faire revenir le maire sur sa décision a entraîné la démission des 3 élus. Mme Hecq a également démissionné, son père ayant été choisi par le maire comme administrateur)
« Notre intérêt, c’est de travailler ensemble ; nous vous avons donc proposé de nommer un administrateur supplémentaire » Laetitia Quilici insiste : « la personne que nous vous avions proposée aura-t-elle votre soutien lors de la prochaine assemblée générale ? »
Réponse du maire qui botte en touche: « Il n’est pas judicieux de s’étendre sur les discussions internes que nous avons en réunion de groupe. L’intérêt du conseil municipal est d’aller de l’avant, de montrer un visage uni. »
La 1ère adjointe repose la même question.
Réponse : « Encore une fois, je pense que ce n’est pas le lieu pour etc, etc… »
Si nous comprenons bien, ce n’est jamais ni le lieu, ni le moment.
Et cela fait nombre de fois que cette question a été posée, sans jamais recevoir de réponse, ni positive, ni négative.
Curieuse façon de fonctionner, dans la gestion d’une équipe.
Intervention brutale et violente, comme à son habitude, de M. Coarasa qui conseille à Mme Quilici de « laver son linge sale en famille ».
Amnésie savoureuse ! Son chef de file nous a régalé pendant des mois de ses démêlés avec M. Bogi : on se rappelle la tentative d’étranglement, la plainte en justice etc…
Jean-Yves Decroix confirme que les tentatives pour régler ce problème en interne depuis des semaines ont été vaines. « Les principes de base de notre association n’ont pas été respectés »
Constat très grave, et dont on peut craindre qu’il ne porte en germe des conflits insolubles.
« Par respect pour nos électeurs, et parce que nous sommes des gens responsables, nous proposons 3 autres personnes pour essayer d’avancer dans le dossier du port. »
Ce sera Mmes Dagor et Costanza, et M. Bessier.
Etonnement de M. Joseph : il faut 4 personnes.
Mais comment ce conseil a-t-il été préparé ?
Enfin, le maire propose Mme Maes.
Il lui faut un suppléant pour l’assemblée générale, mais là encore, curieusement, M. Joseph n’a prévu personne. Il demande qui se propose.
On l’aura deviné, c’est M. Delaud, décidément partout.
Unanimité.
On passe enfin à ce qui pourrait être la dernière délibération.
Avant de soumettre la présentation de la dernière délibération au vote, le maire doit obtenir l’accord du conseil.
Mais sans attendre cette autorisation, il annonce qu’il va lire le témoignage de Mme Hecq, retenue paraît-il, par ses obligations… C’est sans doute son sosie qui a été aperçu juste après le conseil en compagnie du maire.
Il faut rappeler que M. Joseph ne s’était pas déplacé pour assister à cette séance et qu’il n’avait d’ailleurs pas donné son pouvoir.
Dans sa lettre, l’adjointe a exprimé, avec une éloquence et un talent littéraire qu’on ne lui aurait jamais imaginés, toute l’indignation que lui avait inspirée la fameuse séance du conseil communautaire.
Il est évident que ce beau morceau de littérature était destiné à marquer les esprits, bien plus que ne l’aurait fait un simple récit, si l’élue avait été présente.
Qu’aurait-elle raconté ? Que M. Bernard avait répondue d’une voix forte à l’élue de Sanary :
– Madame, je trouve parfaitement indécent, ignoble même ce que vous venez de faire! Dans le droit français, une personne n’est reconnue coupable que quand elle a été définitivement condamnée.
– c’est pourquoi je m’abstiens
– Abstenez-vous de parler et de dire des choses aussi ignobles. Je savais que vous étiez de cette catégorie de gens et vous venez de le démontrer. Je vous invite à vous taire à l’avenir !
Quand on pense à tout ce que les Bandolais ont entendu pendant 6 ans lors des séances du conseil à l’encontre des opposants à M. Palix, et sans que cela provoque des réactions d’une telle ampleur, on est en droit de s’interroger sur l'actuel battage.0
En fait, que trouve –t-on dans ce qu’on nous présente comme un témoignage ?
Il apparaît que non seulement la part consacrée au rappel des faits est très réduite, mais que de plus, ce qui nous est rapporté par Mme Hecq comporte des éléments totalement faux – en particulier concernant l’intervention de M. Joannon, qui s’est exprimé longuement pendant presque 1/4 d’heure sans être interrompu, et auquel M. Bernhard a répondu courtoisement.
Voici la relation de cet épisode par Mme Hecq : « M. Joannon n’a obtenu aucune réponse. Pendant toute son allocution, le président n’a pas daigné lui adresser le moindre regard. »
???
On pourrait continuer longtemps, par exemple les votes à l’unanimité sans débat étant interprétés dans ce comme une absence totale de démocratie. Mais lors de ce conseil bandolais sur 21 délibérations, 18 ont été adoptées de cette manière.
Bref, peu de faits, mais surtout une interprétation systématique et sans nuance, et des tirs à boulets rouges sur le président de la communauté de communes, dans le droit fil de l’intervention de notre maire lors de la première assemblée intercommunale.
Tout ceci interpelle, quand on analyse à tête reposée cette communication.
Cette mascarade était-elle bien utile ? Pourquoi une telle mise en scène, et un tableau noirci à l’excès ?
M. Joseph ajoute : « A mon sens le contenu ne fait que rappeler et affirmer les principes sur lesquels nous avons été élus : respect de paroles et des électeurs»
Excellents principes, à condition qu’ils se traduisent en actes.
Mme Cercio intervient pour annoncer que son groupe ne participera pas au vote, parce que, quand une motion est proposée, elle doit l’être dans tous les conseils.
Elle interpelle ensuite Mme Quilici, cherchant manifestement à la mettre dans l’embarras.
M. Delaud fait part de son opposition au vote de cette motion, car il n’est pas dans les attributions d’un conseil municipal de se prononcer sur le sujet. Il a bien perçu la situation.
Il ne voudrait pas qu’un événement extérieur au conseil municipal vienne perturber la vie de la majorité.
Il précise qu’il condamne fermement l’attitude du président de la CCSSB.
Nous ne pouvons qu’approuver ses propos clairvoyants.
Laurent Garrido prend à son tour la parole. Il se félicite de la réactivité de nos concitoyens, parce que la liberté d’expression est un droit fondamental.
Mais il rappelle aussi au respect de l’indépendance de chaque instance locale.
Il faut à tout pris éviter d’être instrumentalisé pour des intérêts quis ont étrangers à notre commune.
Il annonce : « Le groupe de Laetitia Quilici votera contre. »
Nous y sommes, M. Delaud avait raison.
La 1ère adjointe reprend l’argumentaire de M. Garrido, ajoutant que l’intérêt de Bandol, c’est que ses élus puissent mettre en œuvre des actions pour faire avancer la ville au sein de la CCSSB, sans chercher à arbitrer ce qui lui apparaît comme l’exportation d’un conflit entre le président et son opposition municipale.
Les citoyens bandolais, qui sont membres de la communauté, ont la possibilité d’interpeller directement son président.
Cette intervention n’est pas du goût de Mme Cercio, qui affirme qu’elle dénonce l'attitude de ce dernier à l’égard de l’opposition communautaire. Il faut se respecter les uns les autres.
La population bandolaise, soutient-elle, s’interroge sur l’attitude de Mme Quilici à la CCSSB.
On reste sans voix.
Pendant 6 ans, à Bandol, à chaque séance du conseil, et sur le magazine, M. Palix a massacré l’opposition, dont les élus étaient traités de menteurs, de criminels, de voleurs.
Il les a censurés par tous les moyens, pour les empêcher de s’exprimer, leur ôtant sans arrêt la parole. Il a même expulsé sans aucune raison valable un élu, et a fait porter plainte contre lui.
Il a passé sa mandature à faire des procès pour faire condamner son prédécesseur, sans autre effet que de ruiner la ville en frais d’avocats !
Et voilà qu’une personne qui a choisi de le soutenir et qui a tout mis en œuvre pour que cette situation perdure pendant un mandat supplémentaire donne des leçons aux autres ?
Si cette élue veut que ses protestations soient crédibles, qu’elle commence donc par condamner sans ambiguïté les agissements de son chef de file !
M. Joseph a vite fait ses calculs « Nous sommes en démocratie ; le minimum, c’est de l’accepter. Cette motion ne sera pas votée. »
Il ajoute : « Je suggère que Mme Quilici la présente à l’assemblée communautaire. »
L’élue rappelle qu’il y a 5 représentants, et que chacun peut la présenter à titre personnel.
Si quelqu’un avait encore de doutes sur le désir du maire de mettre dans l’embarras sa 1ère adjointe, ils sont levés.
Tout ceci n’est pas fait pour rassurer les Bandolais.