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2 août 2021 1 02 /08 /août /2021 21:51

Ce conseil ne comportait que huit délibérations dont on ne voyait pas l’urgence à priori.                

En fait, nous avons assisté à une véritable mise en scène, dont le but évident était, pour le maire et sa majorité, de contrer les échos qu’avait provoqués la protestation de l’opposition lors du précédent conseil, en tentant d’inverser les responsabilités.

Et surtout une manœuvre d’intimidation, destinée à faire taire toute critique de la part des Bandolais, désormais sous la menace de plaintes pour diffamation, procédures payées de surcroît par les contribuables !

M. Joseph qui réclame la protection fonctionnelle, quitte la salle et la 1ère adjointe le remplace.

En réponse au communiqué de Gérard Mino le 25 juin, dans lequel l’opposition dénonçait la façon pour le moins discourtoise, voire méprisante dont elle était traitée par le maire et certain collaborateur… Mme Bouron se met à lire un « courrier », et il apparaît qu’elle n’est pas là pour apaiser les rapports entre les élus, bien au contraire.

En effet, d’emblée, elle se permet de qualifier l’attitude de Marc Bayle et de ses colistiers de « position victimaire éhontée » et  qui relèverait, tenez-vous bien de « la violation du secret des correspondances », oubliant que la prose  publique de M. Joseph était aussi dénoncée.

Car la vraie victime, c’est notre pauvre maire…et aussi son gentil collaborateur !

Nous y voilà ! Pendant de longues minutes, on entend cette personne, dans un discours ahurissant d’outrance et d’agressivité, s’acharner à fustiger pêlemêle les  colistiers, futurs colistiers ( ?) élus, anciens élus, élus potentiels ( ?) et amis de l’opposition, dont elle dénonce violemment les « dérapages » et qu’elle accuse de colporter « les plus viles rumeurs », ignobles bien sûr…visant le maire et son entourage.  Il y aurait même de nouveaux acteurs locaux de M. Bayle ( ?) qui ne connaîtraient pas la ville etc…

Bref, on aura compris que toute protestation émise par nos concitoyens relèverait  de la responsabilité de l’opposition…

Responsables de l’origine et de la diffusion des sarcasmes ? Ses élus …

Responsable en chef ? Marc Baye, accusé d’ « indifférence complice et intéressée », qui montrerait peu d’enthousiasme à faire le ménage (sic) sur internet !

Quand on entend cette logorrhée interminable, une question vient à l’esprit : qui est en train de céder au « dérapage et à l’outrance »? Est-il arrivé parfois, depuis 7 ans,  à cette dame d’aller sur la page facebook de M. Joseph et sur son blog où ses opposants n’étaient guère épargnés ? A-t-elle suivi la campagne électorale autrement que sur les beaux dépliants de son chef de file ? Certes, des jugements peu aimables ont été tenus sur le maire, et parfois des propos excessifs pendant la campagne, mais que dire des tombereaux d’insultes déversés sur l’adversaire de M. Joseph ? D’autant plus graves qu’ils mettaient en doute sa probité.[ Cf la page 20 du journal municipal n°29] . Il y a une différence entre reprocher à quelqu’un son manque d’écoute, voire son incompétence et l’accuser de prévarication !

L’élection est passée, mais l’apaisement n’est pas pour demain…   

Et ces propos haineux et quasiment diffamatoires n’ont pas leur place dans un conseil municipal ; ils créent un climat délétère et malsain, alors que l’intéressée prétend s’inquiéter de la structure démocratique de notre société qui en souffrirait !

Quant à donner des leçons aux opposants qui «  s’exonèreraient de leur devoir d’élus en ne siégeant pas », c’est pour le moins hardi, quand on a un chef de file qui, depuis 7 ans ne consacre qu’une partie de son temps à sa fonction de maire…

Et, in cauda venenum, les menaces en conclusion : « Nous allons prendre les mesures qui s’imposent »… suivies de ses salutations distinguées !

1ère délibération : 1ère mesure !

Se fondant sur l’article de loi qui indique que « la commune est tenue de protéger le maire contre « les violences, menaces ou outrages dont il pourrait être victime à l’occasion ou du fait de sa fonction »– article que Mme Buron a omis de citer – M. Joseph a donc décidé de déposer une plainte aux frais de la commune avec constitution de partie civile à l’encontre de MM Pinet et Péron pour délit de diffamation et injure publique.

Le premier l’ayant supposé atteint  d’autisme asperger, « suite à une publication du groupe Bandol Ambition sur Facebook » (sic) et  le second ayant enchaîné sur les propos du premier « A Bandol, l’autiste qui est maire est très dangereux ».

Gérard Mino prend la parole et s’étonne d’abord sur l’énoncé de la plainte : les propos litigieux n’émanent pas du site «  Bandol Ambition » et n’ont aucun rapport avec les 4 commentaires suscités par la publication en question. L’opposition demande donc le retrait de cette formulation qui travestit la vérité. Ce qui sera refusé !

Encore une manipulation pitoyable destinée à nuire à l’opposition.

Ensuite, continue l’élu, c’est une résolution d’opportunité qu’on soumet au vote. « M. le maire n’aime pas être outragé, nous non plus, enchaîne-t-il ,  soulignant la façon curieuse dont est gérée la démocratie. Nous ne pouvons être protégés, nous ne voterons pas la protection fonctionnelle ».

Gérard Mino aura le plus grand mal à finir sa communication, devant les interruptions de Mme Bouron et les cris de quelques élus de la majorité que personne ne rappelle à l’ordre.

Devant l’attitude peu empressée de la justice à sanctionner les insultes et les propos diffamatoires dans un contexte politique, comme nous l’avons constaté, ces plaintes ont peu de chance d’aboutir. D’autant plus que le terme litigieux est souvent utilisé au sens figuré...

On se rappellera que M. Joseph, attaqué en justice par le premier magistrat d'une commune  voisine, a réclamé et obtenu d’une majorité bien docile, la protection fonctionnelle.
Question naïve : insulter publiquement un autre maire ne serait pas une faute détachable de la fonction ? En clair, cela fait-il partie du rôle d’un maire ?

L’opposition, comme annoncé votera contre.

Les 6 délibérations qui suivent seront adoptées à l’unanimité.La dernière, la N°7 qui concerne la caisse des écoles donnera lieu à des débats plus houleux.

La municipalité désire  transférer sur le budget communal les activités et les charges budgétaires de la Caisse des Ecoles, en particulier la restauration scolaire. Le but affiché est une simplification de la gestion. Mais il est rappelé que si pendant 3 ans, la caisse n’a plus d’activité budgétaire, la municipalité pourra la dissoudre.

Mme Cercio s’étonne en premier lieu de l’adoption de nouveaux statuts qui reprennent à peu près la même organisation que les précédents. Quelle  est la justification de ce transfert ? Réponse : il permet de gagner un poste.

En fait, le point d’achoppement est cette menace de dissolution et ses conséquences : la disparition, avec le comité qui regroupe, outre des élus, les représentants des parents et celui de l’éducation nationale, d’un espace de concertation qui recueille les avis des usagers sur des sujets importants : tarifs, action sociale…D’ailleurs, les représentants des parents ont voté contre cette décision.

L’élue lira la lettre de leur représentant, qui espère que le scénario de la dissolution, digne selon lui d’un régime totalitaire, ne sera pas acté.

Mme Bouron tente d’apaiser ces craintes, et le maire rappelle que l’avis des parents n’est que facultatif, le conseil municipal étant souverain.

Martine Henriot s’étonne que l’on veuille changer un outil qui fonctionne bien, à preuve la qualité de la restauration. Quant à Carine Pinet, elle fait remarquer que dans le cas d'une dissolution, les parents ne seront plus consultés. Est-il prévu de confier la restauration à une entreprise privée ?

Le maire et la 1ère adjointe se veulent rassurants, mais ne s’engagent pas.

Mme Cercio propose que cette délibération soit reportée en septembre et l’on verra si les parents auront été convaincus. Devant le refus, elle reprend à son compte la qualification de  « régime totalitaire », ce qui  ne sera pas apprécié, comme on s’en doute, et déclenchera une bronca …

 

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