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17 mars 2022 4 17 /03 /mars /2022 22:35

Réunion très instructive à ce sujet, qui en a laissé plus d’un sans voix ! Pourquoi élaborer un PLU, un Plan de Développement Durable si c’est pour en ignorer les règles et  justifier son « laisser faire » à coup d’arguments d’un grotesque achevé, en dégageant toute responsabilité ?

Pour accéder à la salle Jules Verne, il fallait montrer patte blanche, à savoir son pass vaccinal, au grand dam de quelques-uns qui ne s’en étaient pas munis, pensant qu’il s’agissait d’une réunion politique…Il n’y avait pas foule, un peu plus de 80 personnes, dont une dizaine d’élus de la majorité, assis au 1er rang et venus « faire la claque » .

Intervention de M. Joseph qui reparle de ses projets,  cette révision étant l’occasion de les affiner… Et revoilà l’étude sur la circulation, le cheminement «  doux » et la requalification du bord de mer… Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites ! Car c’est bétonisation qu’il faut entendre....

136 personnes ont répondu au questionnaire : c’est bien peu, fera remarquer un intervenant…       Faut-il s’en étonner ? On a connu plus accessible sur internet, sans compter les questions posées, mal ciblées et pour certaines, légèrement orientées…

Puis la représentante du bureau d’études Planet prend la parole, précise les phases d’élaboration du PLU  et fait part de son diagnostic global sur la commune, qu’elle ne connaît pas encore très bien…il lui faudra aussi aller sur place…  Sont abordées : l’urbanisation et la mixité sociale, les EBC et la  déprise agricole, la préservation de l’environnement, la zone littorale à protéger et dynamiser ( !)  etc… etc…

Il est loin le temps où M. Joseph se vantait d’avoir accordé très peu de permis de construire ! Une fois l’élection passée, nous voilà partis pour une urbanisation galopante.

Puis l’on passe aux questions du public, intéressantes parce qu’elles traduisent bien les préoccupations réelles de nos concitoyens.

La première abordée concerne le fameux mur de la honte sur lequel une personne interroge.            M. Joseph prend la mouche et la parole: manifestement, il  n’apprécie guère cette dénomination, qui convient pourtant parfaitement à cette verrue, mais aussi pose le problème de sa légalité …Bien sûr, cette construction dépare le paysage, il le reconnaît – difficile de faire autrement ! – bien sûr elle gêne la vue…

Parfait ! Mais que nous importent ce que ressent Joseph et ses états d’âme ? Il est là pour faire respecter la loi, pas pour laisser qui que ce soit y contrevenir, en escamotant sa propre responsabilité.

Le maire nous apprend qu’il y a eu 3 DP (déclarations préalables) pour cette construction. Sauf qu’il se garde bien de préciser que par la première, il a autorisé l’édification de ce mur, avant de l’annuler… puis une deuxième déclaration et encore une autre en 3 ans, comme si l’on voulait gagner du temps…

Ce serait juridiquement plus complexe, ajoute-t-il…et le dossier, ajoutera M. Chorel « serait en cours de manière juridique… » La mairie aurait-elle porté l’affaire devant les tribunaux ? Surtout pas : ce sont deux associations de défense de l’environnement qui ont porté plainte.

Il n’y a pas de documents du PLU actuel à la mairie ? Ni de carte ? Ni de service de l’urbanisme ? Ni de service juridique ??

Parce que ce mur se trouve dans la zone N1L et que les rares constructions autorisées sont strictement règlementées…et aussi parce ce qu’il existe pléthore de documentation et de jurisprudence sur un tel cas de figure.

Il est des moments où l’inertie peut confiner à la complicité. Surtout lorsqu’on entend le maire évoquer des aménagements possibles : une végétalisation pour diminuer l’effet de masse (sic) ! Difficile, les plantations se faisant dans la propriété, donc derrière le mur…

Et le plus ridicule : le propriétaire envisagerait par bonté d’âme, pour permettre aux promeneurs d'avoir vue sur la calanque, de faire des ouvertures en bas du mur, sur 50 cm de hauteur : ce sera parfait pour nos amis les chiens !

Assez d’enfumage ! Les Bandolais veulent des actes.

Et-il besoin de préciser que nous trouvons totalement déplacée l’interpellation  agressive de M. Joseph qui s’est moqué d’une des personnes dont l’association a justement porté plainte, sous prétexte qu’elle avait souvent essuyé des échecs.

  Et que dire de l’intervention de M. Chorel, adjoint à l’urbanisme, qui, après avoir estimé que ce mur cachait très peu la vue, tente de nous faire pleurer sur le malheureux propriétaire, victime de discrimination (sic) parce qu’il ne pourrait pas protéger son intimité! « C’est trop injuste. Les autres habitants ont le droit d’édifier des clôtures, pourquoi pas lui ? »  Mais lorsque cette personne a acheté cette maison au bord de la calanque, dans un site unique, elle en a bien vu la configuration et elle ne pouvait en ignorer les contraintes.

Un intervenant exprimera à mis mot ce que beaucoup ont remarqué : la coïncidence, sans doute fortuite, entre l’édification de ce mur et l’éloge du béton que l’on a pu lire dans le magazine municipal à propos du Quai de Gaulle.C’en est trop pour notre adjoint à l’urbanisme qui demande d’un ton menaçant des éclaircissements !

Mais ce n’est pas fini : une autre personne pose une question bien ennuyeuse.

 Le maire et son équipe ont prévu de faire une « voie douce » de 4 m de large à l’entrée de ville, depuis le Casino jusqu’au Grand Vallat .« Va-t-on démolir la Réserve, puisqu’il n’y a pas assez de place pour passer de l’autre côté de cet édifice ? »…demande l’intervenant.

Voilà la question que des personnes de bon sens se posent depuis longtemps !

Mais pas nos édiles, manifestement ! On prévoit une voirie, on demande des subventions, on va commencer les travaux et, on n’est pas sûr de sa faisabilité. Personne, ni le maire ni le responsable de l’urbanisme ne sont allés vérifier ?

 On en rirait, s’il ne s’agissait pas encore d’un nouveau massacre du front de mer : après celui du Capelan : le tiers du parc transformé en parking, l’édification de deux restaurants dont l’un dépasse

largement la surface autorisée, avec des aménagements hideux, sans parler, là aussi, d’un mur qui empêche de voir la presqu’île et la calanque,  voilà qu’on va nous infliger une voie de 4 m de large en béton qui va empiéter sur la pelouse, voire la supprimer, sans compter les palmiers, promis à l’arrachage avons-nous compris…et bien encombrée pour, nous dit-on, les promeneurs, les cyclistes, trottinettes et autres rollers, et même les poussettes.

Sans oublier le grand œuvre du chef, à savoir la bétonisation du côté ouest du stade et l’édification au bord de mer de deux parkings de plus de 700 places. La hauteur y est actuellement limitée 5 m. Le nouveau PLU va-t-il faire sauter cette protection ? Voilà la question.

Après, il ne restera plus rien à saccager de notre bande littorale.

Triste bilan de deux mandats.

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